Lantern – « Rock’N’Roll Rorschach »

Dernier album en date du duo Fairbrother et Robb, « Rock’N’Roll Rorschach » n’a pas de rock que le nom. Au travers de 8 titres tous extrêmement puissants, Lantern dégage une énergie débordante et bordélique.
Dès les premiers accords de « Evil Eye » on plonge inexorablement dans l’univers garage rock un poil violent de Lantern. De suite des torrents de sons saturés se déversent sur nos pauvres oreilles, on ne demande qu’à recommencer tellement chaque titre a ce pouvoir énergisant et jouit d’une totale liberté qui fait plaisir à voir dans ces temps de standardisation à outrance.
En effet, les américains envoient du bois et de la plus belle manière qui soit! On est trempé jusqu’à la moelle par cette musique tranchante et animée qui, sur ce premier titre, nous met sur les rotules. Mais qu’importe on se relève et prêt à en découdre avec les morceaux suivants. Lantern embraye avec « King of the jungle » où l’on découvre cette base lourde et proche du rock à papa des ZZ Top en un peu plus saturé permettant au groupe de présenter ses solos sans concessions et rock à profusion.
De la même façon les titres « Rock’n’Roll Rorschach » ou « Heart in your tongue » nous abreuvent de ce son mélange de blues pour la base et de rock violent pour la garniture. Animal, voire félin à certains moment, le son du duo de Philadelphie ne laisse pas de marbre. Construisant leur morceau autour de la répétition d’un motif, les américains se jouent et se foutent pour tout vous dire de l’attendu, ils s’amusent d’un rock sorti de leurs entrailles.
Pour preuve l’explosif « Where are we Now » ou « Out of our Heads » criard, violent et joyeusement bordélique, en un mot rock. Il n’y a visiblement pas de demi mesure dans la musique des américains où le « toutàfond » semble être de rigueur. La fin est révélatrice de cette fureur électrique avec ces solos plus déjantés les uns que les autres ne pouvant pas être joués sans sueur ni roulement à terre. Du bon gros rock!
Lourd, inspiré, criard et saturé, le rock des Lantern ne s’apprécie qu’à haute dose. Album formant un tout extrêmement cohérent et franc du collier, le blues rock des américains décrasse par son côté instinctif et animal. Tant mieux!!!
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































BIRRD – « Take Off » : Notre Avis
Andrea Laszlo De Simone – « Una Lunghissima Ombra »
Bruit ≤ – « The Age of Ephemerality »: Notre Avis
Feu! Chatterton – « Labyrinthe » : Notre Avis
The Hives – « The Hives Forever Forever The Hives » : Notre Avis
Ela Minus – « DIA » : Notre Avis
Déportivo – « Reptile » : Notre Avis
Romain Muller – Azur : Notre Avis
Ultra Vomit – « Ultra Vomit et le Pouvoir de la Puissance » : Notre Avis



/// COMMENTAIRES