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Date d'ajout : 18-10-12

Dark Dark Dark – « Who Needs Who »

Chronique Dark Dark Dark "Who Needs Who" - Quai Baco
Nouvelle livraison pour Dark Dark Dark qui, avec ce nouvel opus « Who Needs Who », continue son exploration du paysage populaire américain via une pop éclectique et lumineuse.

Tout pianiste amateur ne peut rester indifférent à ce groupe mélant les sonorités solennel avec celles plus chaudes du folk et du jazz new-orleans.

Ce qui surprend à l’écoute de « Who Needs Who » c’est ce piano brut et mélodique qui ouvre la plupart des titres. L’attaque franche de chaque note remplie rapidement nos oreilles. Ainsi, le titre éponyme de l’album s’ouvre avec ce piano joué de manière très simple mais toujours très juste au niveau de l’harmonie et de l’émotion qui en résulte.

Dark Dark Dark "Who Needs Who" - Quai BacoIl y a ensuite cette voix, chaude mais que l’on sent autoritaire voire dominante et qui, couplée au piano, nous donne des frissons.

Nona Marie Invie chante depuis le précédent opus du groupe et grand bien lui en a pris. En effet, elle porte parfaitement les mélodies ciselées.

L’âme de Dark Dark Dark est résumée dans ce premier titre, un peu solennel au premier abord puis très chaud via la voix lumineuse de Nona Marie Invie qui semble nous guider entre le Jazz New-Orleans et musique des Balkans.

« Tell me« , premier single de l’album, nous rappelle que le groupe sait aussi être très pop quand il le faut avec toujours une pointe de solennité que l’on retrouve via le piano et la voix. Certains passages nous font penser à Arcade Fire notamment sur ce principe de note constante au piano.

Cette puissance engendrée par le piano est la colonne vertébrale du groupe. Un piano constamment présent dans chacun des titres et toujours couplé à une mélodie imparable comme sur « The Last Time I Saw Joe » où le couplet n’est pas sans rappeler « Space Oddity » de Bowie.

La construction de chaque titre est quasiment identique. Une intro au piano avec une voix arrivant sur la première boucle puis une montée en puissance avec ajout d’instruments à vent typiques de la Nouvelle-Orléans. Des sonorités balkaniques parfois joyeuses sur « The Great Mistake » ou plus mélancoliques dans « The Last Time I Saw Joe« .

Il est d’ailleurs assez amusant de voir que la rencontre de 4 musiciens issus de 3 villes bien différentes par leur cultures (New-Orleans, New-York, Minneapolis) puisse donner un son qui finalement sonne plus Européen qu’Américain. Cette musique que l’on sent populaire du côté des Amériques est une sorte de mélange européen du plus bel effet.

Cette tendance au vieux continent est clairement exprimée dans une chanson comme « Without You » qui commence à l’accordéon et pour lequel on pense de suite à Moriarty.

Enfin, je ne peux pas finir cette chronique sans parler de « It’s a secret » et de son excellente partie piano tout en finesse et en simplicité rappelant l’excellent album de Gonzales « Piano Solo« .

Des frissons, le temps qui semble s’arrêter, la voix de Nona Marie Invie qui me reste en tête toute la journée…

Bref, j’ai écouté « Who Needs Who » de Dark Dark Dark.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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