/// CHRONIQUES
Date d'ajout : 15-11-12

Circus – « Circus »

Chronique Circus - Quai Baco
Calogero, accompagné de sa troupe d’amis/artistes, nous convie dans un joyeux pêle mêle entre pop/rock et variété. Embarquez à bord d’une roulotte nommée « Circus ».

Je vous avoue, j’y allais un peu à reculons. N’étant pas un fan de Calogero, et encore moins de Stanislas, l’écoute de l’album « Circus » ne me tentait qu’à moitié. Pour rappel, « Circus » c’est un supergroupe composé de Calogero, Stanislas, Philippe Uminski (grand producteur/arrangeur français), Elsa Fourlon (déjà aperçue aux côtés de Laurent Voulzy), et la violoniste virtuose Karen Brunon. Qui dit supergroupe, dit supers auteurs, avec notamment Jean-Jaques Goldman, Dominique A ou Marc Lavoine. Alors super album?

Circus - Quai BacoEt bien, allons-y franchement : oui, ce « Circus » est une très bonne surprise. Déjà un album qui ne se contente pas d’être une succession de singles est devenu chose rare en France. On est ici face à un vrai album-concept autour de l’univers du cirque. Sortez les roulements de caisses claires, les trompettes et les tempos à 3 temps, « Circus » est de passage dans votre ville. Musicalement, c’est un délicieux fouillis bourré de petites trouvailles, avec un mélange de sonorités acoustiques (piano country, clavecins sur « Stella Monte », cuivres de fanfare sur « Moi je joue »), électroniques (synthé vintage de « Ce soir et demain »), ou plus rock comme sur l’ouverture « C’est quoi ce cirque? ». Les violons solos sont omniprésents rajoutant un côté folk, voir slave sur certains titres, et les choeurs s’entremêlent à tout va comme sur « Le numéro »: une vraie brocante musicale de grande qualité!

On reconnaît pèle-mêle le rock des Who (la fin de « C’est quoi ce cirque? » ressemble à s’y méprendre au solo de Baba O’Riley….), les Beach Boys sur l’excellent « Chagrin d’ami » mélangeant allègrement voix années 70, synthé et cuivres. De plus, l’ombre de l’inévitable Sergent Pepper plane sur tout cet album…

Un album à l’anglo-saxonne donc, mais avec un pied en France avec le disco « Je tombe » et sa basse slapée que ne renierait pas Bernard Lavilliers, « Le numéro », où comment croiser dans là même chanson le jazzy Michel Legrand et les choeurs de Freddie Mercury. On retrouve même parfois les bons côtés de la variété française de Mariti et Gilbert Carpentier, comme Gérard Lenorman ou Marie Laforêt! (les voix féminines en sont d’ailleurs assez proches) On reconnaît tout de même la varieté plus actuelle à la Calogero dans « Souvenir », et la ballade « Les nuits romaines ».

Petite parenthèse sur les voix: nos oreilles connaissaient déjà la voix ronde de Calogero et le chevrotement parfois irritant de Stanislas: on découvre ici la voix puissante et affirmée de Philippe Uminski comme sur « Moi je joue », une des bonnes surprises de cet album (les fans le connaissent déjà en première partie de… Calogero).

Finalement, on assiste avec « Circus » au croisement du Big Bazar de Michel Fugain avec le Butterfly Ball de Roger Glover. C’est un album superbement réalisé. Calogero, Stanislas et consorts sont d’excellents musiciens/arrangeurs et ça se sent: ils jonglent avec une étonnante facilité entre les styles et les instruments. Normal me direz-vous… nous sommes dans un cirque.

Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com

En savoir plus sur Calogero

Copyright : Quai Baco Stimuli - Mentions légales - S'abonner - Contact Pro - contact@quai-baco.com - Quai Baco Production