/// ACTUALITÉS
Date d'ajout : 27-05-13

Les Cowboys Fringants au Zénith : Live Report

La venue des Cowboys Fringants en France est toujours un petit événement. Tout d’abord, on reste subjugué par l’incroyable popularité d’un groupe québécois qui rempli sans difficulté les Zénith français, et cela sans promo ou diffusion à grande échelle. Mais il suffit de les voir une fois sur scène pour comprendre l’origine d’un tel engouement.

Ce 24 mai, les Cowboys Fringants étaient donc au Zénith de Paris. La première partie était assurée par Les Trois accords, du bon gros rock québécois à la croisée d’Indochine, d’Elmer Food Beat et de Green Day baigné dans du sirop d’érable. Sympa et conviviale à petite dose…

Débarquent ensuite les fameux cowboys, avec leur folk-rock énergique aux mélodies entêtantes, et c’est réellement en concert que l’adjectif « énergique » prend tout son sens. Ici, peu de tempo sous les 150 bpm. Ça joue très vite et pas le temps de souffler. « Droit devant », « La manifestation » puis « Paris-Montréal » mettent le feu à un public chauffer à blanc et reprenant en cœur les moindres paroles.

Cowboys Fringants - Quai BacoComme à leur habitude, le bassiste Jérôme Dupras et le guitariste/compositeur Jean-Francois Pauzé assurent le show, courant d’un bout à l’autre de la scène, jonglant avec les instruments, et ne lésinant pas sur les tenus de scène totalement improbables… Les titres s’enchaînent a tout allure, alternant les nouveautés issues du dernier album « Que du vent » (« L’horloge » suivi de « Télé », puis l’émouvant « Shooters »), et morceaux plus anciens tel que « En berne », « Si la vie vous intéresse » et le superbe « Plus rien » et son final rock apocalyptique . Le groupe est alors rejoint par les membres des 3 accords pour un « Awikatchikaen » survitaminé puis « Tant qu’on aura de l’amour ».

À ce stade, on ne fait plus trop attention à qui joue quoi et qui est sur scène. Entre les membres des 2 groupes, les spectateurs montés sur scène (dont un superbe déguisement de vache), et les techniciens distribuant des kazoos à gogo, c’est un joyeux bordel organisé, et ça résume tellement bien les Cowboys Fringants.

Un condensé d’énergie positive et de bonne humeur joué à 200 kms/h. Certes, on est parfois assommé par ce gros son un peu brouillon, et certains titres perdent leur subtilité d’album dans des arrangements live beaucoup plus « brutes », mais le jeu précis de Marie-Annick Lépine (violon, accordéon, mandoline, flûtes…) apporte un brin de finesse non-négligeable dans ce déferlement sonore… Mais c’est ça aussi les Cowboys Fringants : parvenir à enchaîner sans difficulté « La chatte de ma sœur », chanson paillarde semi-improvisée par le bassiste, puis « Toune d’automne », ballade réclamée par le public.

Arrive « Les étoiles filantes », tube émouvant et imparable faisant chanter 5000 personnes en cœur. Comme le veut la tradition, le public lance des centaines d’avions en papier en direction du groupe lorsque Karl Tremblay entame le premier refrain. Impressionnant!

Dernier rappel avec « Léopold » et « L’hiver approche » puis le concert se termine. On sort épuisé d’un concert des Cowboys Fringants, mais toujours le sourire aux lèvres.

Pour l’anecdote, c’est la réceptionniste de leur hôtel, rencontrée quelques jours auparavant après une soirée trop arrosée, qui a ouvert le concert avec un titre a cappella. C’est ce mélange d’improvisation improbable et d’énergie dépensée sans compter (mais toujours avec talent) qui fait le charme des Cowboys Fringants en concert.

Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com


Copyright : Quai Baco Stimuli - Mentions légales - S'abonner - Contact Pro - contact@quai-baco.com - Quai Baco Production