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Date d'ajout : 06-09-21

Adrian Lane – « The Fleet » : La Chronique

Artiste complet, Adrian Lane nous offre dans ce nouvel album une porte ouverte vers son univers mélangeant approche classique et électronique. Composé durant le confinement anglais, cet album a été tout d’abord une sorte d’exutoire pour le britannique durant cette période complexe. Construit autour de 12 saynètes, toutes plus apaisantes les unes que les autres, « The Fleet » est un album hors du temps aux sonorités folles et contemporaines.

C’est dans une approche contemplative que le britannique nous cueille sur « You Who Never Arrived ». Nous faisant frissonner de son envergure ce titre subtil et envoutant fait s’entrecroiser les sonorités acoustique avec un indéniable sens de la composition. Cultivant une approche très classique, le britannique joue avec les notes pour mieux nous imprégner de son univers à la fois doux et lumineux. Naviguant entre instrumentation riche et acoustique nue, Adrian Lane harmonise sur « It Is Never Crowded Along The Extra Mile » une sorte musique extrêmement graphique aux envolées qui n’en finissent pas de nous enivrer.

Dans un mélange qui voit les sonorités brutes d’un piano au bord du désaccord avec des cordes riches et envoutantes « Guess Too Slow », Adrian Lane construit des titres dont il a le secret. S’épanouissant progressivement dans une musique fluide, le britannique se plait à cultiver un mystère derrières ces couches acoustiques pour mieux nous immerger dans un univers complexe et délicat. Tout chez lui semble se mélanger dans une composition à la douceur enivrante. 

A l’image du merveilleux « Far From Home », au piano très présent, il n’en finit pas de nous enivrer de sa musique unique. Avec une simplicité désarmante, il construit de véritables oeuvres d’art harmoniques qui n’en finissent pas de résonner en nous. Très graphique dans sa façon de nous entrainer dans ses déliés, la musique du britannique possède cette force émotionnelle qui nous transporte avec simplicité dans une ode à la douceur. Sans jamais n’être mièvre ou sirupeux, la musique de Adrian Lane touche du doigt une puissance intimiste rare.

Il y a une sorte de mouvement continu dans les musique d’Adrian Lane qui constitue la clé de voute de ses compositions. Au travers de 12 titres aux cordes très présentes, il construit un album sublime. Dans une sorte de douceur équivoque se dégageant de chacune de ces compositions, il cultive un art et un amour pour les sonorités brutes acoustiques. Le britannique n’a pas son pareil pour les intégrer dans un tout scintillant aux harmonies pop. On se laisse piéger par ces bout de mélodies aux lumières tamisées qui s’offrent à nous dans une sorte de puissance ample. Sans fioritures, Adrian Lane cultive une puissance classique qui nous caresse les oreilles de ses bonnes ondes.

Note : 8.5/10

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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