« Sob Story » est le second album de Spectrals, après un premier essai qui nous avait un peu laissé dubitatif. Première constatation, avec ce nouvel album, Louis Jones a su rectifier le tir. Mais tout n’est pas encore parfait…

Tout commence plutôt bien avec « Let me In cave » puis « A Heartbeat Behind » : belles guitares tournées vers les années 70’s, mélodies agréables et rythmes entraînants. Ça tourne bien, mais il manque pourtant quelque chose pour que la sauce prenne totalement. L’impression se confirme avec « Karaoke » ou encore « Limousine ». La pêche et l’énergie sont là, mais ne suffisent pas à compenser le manque d’originalité mélodique récurrent. Tout les ingrédients sont réunis, mais la petite étincelle nécessaire au single imparable est trop souvent absente.

Certains titres comme « Blue Whatever » s’en approche pourtant. Plus léger et décontracté, on pense dans de rares moments à un Pete Doherty inspiré. Seul avec sa guitare, Spectrals s’en sors plutôt bien sur le plus calme « Friend Zone » et son bel arpège électrique. Exception faite de ce titre, les tempos lents ont plus de mal à passer.

« Sob Story » nous emmène aux confins du far west pour un voyage qui s’éternise trop malgré une jolie partie de slide-guitar, style de jeu très présent et souvent réussi sur cet album. Même constat sur « In a bad way », où les tics vocaux de Jones, auxquels on avait tant bien que mal résistés, se font décidément trop présents. Articulation forcée et lancinante : le jeune homme a sans aucun doute une empreinte vocale bien marquée, au risque d’en agacer certains.

Pourtant ce « Sob Story » se laisse écouter. De belles guitares, des rythmiques intéressantes et quelques bons singles comme « Something to cry about » jalonnent ce disque, et on regrette le manque de folie ou de prises de risques au détriment d’arrangements sans grande originalité. En net progrès Louis, mais tu peux faire mieux!

Marty Tobin
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