Anik Bérubé – « Recoller les morceaux »

Le folk francophone se porte bien merci pour lui. Alors qu’en France le folk se conjugue en anglais au travers de groupe comme Cocoon, c’est paradoxalement au Canada et plus particulièrement au Québec que le style se porte comme un charme.
Après Chantal Archambault il y a 1 mois, c’est au tour d’Anik Bérubé de nous présenter son nouvel opus. Sur « Recoller les morceaux » Anik s’est inspirée de sa propre expérience sentimentale. Très classique en terme de structure et de thématique, le folk de la québécoise s’enrichit de sons cajun, sa voix lisse se mêlant parfaitement au côté rugueux du banjo comme sur « Je veux être« .
Certaines fois country, « Demi-Lune », d’autres fois plus marqués blues « L’echouerie », la canadienne déroule son style nonchalant et tranquille au travers de textes touchants sans tomber dans le pathos. Musique de voyage par excellence, ces titres amènent en caneva une ambiance chaleureuse et accueillante.
Mélodiste hors pair Anik réussit de véritables perles comme ce « Perdue » dont le chant puissant nous reste en tête bien après le dernier accord. Avare sur cet album d’arrangements, la miss se permet de poser sa voix nue sur une orchestration des plus sobre sans nous lasser une seule seconde. Ce n’est qu’à partir de « La veuve de Thomas Grant » que la batterie perce timidement sous la sobriété de l’arrangement decouvrant une Anik Bérubé conteuse hors pair.
Naviguant entre folk-country et balades, Anik se raconte de la plus belle des façons, n’hésitant pas à aborder des sujets difficiles tel le cancer de sa mère sur le lumineux « Maman forte ».
Album intimiste s’il en est, « Recoller les morceaux » semble sonner comme un nouveau départ pour la québécoise. Anik Bérubé nous offre une partie de son histoire au travers de 11 « tounes » à écouter en regardant la neige tomber.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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