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Date d'ajout : 29-11-12

Ty Segall – « Twins »

Chronique Ty Segall - Quai Baco
Ecouter Ty Segall est toujours une vraie expérience à laquelle il faut se préparer. Troisième album du monsieur en 2012, « Twins » ne déroge pas à la règle. On baisse la tête et on pousse…

Dès les premières notes, que dis-je larsens, de « Thank god for sinners » on se retrouve projeté dans un bon vieux rock garage underground qui gratte. La voix est au même niveau que les guitares qui s’empilent les unes aux autres telles un mur du son qui n’est pas sans rappeler Oasis en un peu plus rugueux ou bien même certains titre de Eels comme « Dog faced Boy » avec qui il partage ses sorties prolifiques (Plusieurs albums par an).

Ty Segall - Quai BacoSuit « You’re the Doctor », titre proche d’un punk-grunge avec cette batterie à quinze mille à l’heure et ces guitares criardes fuzz (Ty Segall aime tellement le Fuzz qu’il en a fait une chanson « Love Fuzz ») .On retrouve ce que j’avais adoré chez les « Bewitched Hands » à travers le titre « Cold ». L’ensemble est super mélodique, on tape du pied et on en redemande notamment grace à ce pont dément très guitar hero, bordélique à souhait mais mélodique sur toute la ligne. Enfin, pour courroner le tout, la fin du morceau est digne des Nirvana des grands soirs : on fait tomber l’ampli, on détruit la guitare, la batterie et on se casse.

Même si Nirvana semble hanter certains titres comme « They Told me Too » qu’on aurait pas été surpris de voir sur un album comme « From the muddy banks of the wishkah » ou la ballade « Gold on the shore » (la seule de l’album) qui rappelle les très bons morceaux du cultissime « Unplugged in New York ». Le bonhomme connaît ses classiques et n’hésite pas à utiliser les codes pop pour certaines de ses chansons.

Ainsi, « Inside Your heart » ou « The Hill » rappellent, dans leurs lignes mélodiques, certains classiques de la pop qui auraient été passés à la moulinette Marshall.

Côté construction on retrouve le classique couplet/refrain/ pont entrecoupé au 2/3 par un solo. A défaut d’être original Ty Segall est efficace.

Le reste de l’album est dans la même veine s’inspirant beaucoup de classiques des 90’s. Ainsi « Ghost » n’est pas sans rappeler « An Ode to no one » des Smaching Pumpkins avec ses guitares abrasives, et on retrouve dans « Would You be my love » un peu de Offspring période Smash.

Ty Segall nous régale donc une nouvelle fois avec cet opus qui envoie du bois. Il faut croire que la profusion des albums n’altère pas la qualité du rendu aussi rock soit-il.

A l’écoute de cet album, on se dit que le rock & roll, le grunge et le garage rock ont encore de beaux jours devant eux et c’est tant mieux!

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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