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Date d'ajout : 30-03-17

Thomas Fersen : son Œuvre au théâtre !

Il fallait arriver tôt au théâtre de l’Œuvre ce mercredi pour le concert de Thomas Fersen. Petite salle, ambiance feutrée, le français nous a régalé de sa prose truculente et de ses chansons pleines de vie. 

Thomas Fersen : son Œuvre au théâtre !Démarrant sur le premier titre de son nouvel album « Un coup de queue de vache », il est apparu dandy, plein de nonchalance enfantine. Micro cravate, chorégraphie minimaliste, Thomas Fersen nous enivre de suite de ses mots, de ses histoires fantaisistes et lunaires. Enchaînant les titres accompagné de son ukulélé, il joue au chansonnier entouré d’un quatuor à cordes et d’un guitariste passant aisément du banjo à la mandoline.

Alternant poèmes de sa plume et chansons du dernier album il nous fait entrer à pas feutrés dans son univers. Travaillant sa mise en scène comme un comédien, Thomas Fersen adapte son tour de chant à l’univers du théâtre avec beaucoup de grâce. Esthétique et intimiste il fait planer sur la salle son regard d’enfant. La mort rode au détour des chansons « L’enfant sorcière », « Testament » et Thomas Fersen se fait plus grave tout en réussissant à terminer par une pirouette sorte de pied de nez à cette présence.

Au travers d’un jeu de scène sobre mais toujours juste, il démarre une nouvelle partie plus joyeuse avec « La cabane de mon cochon » et « Tu n’as pas les oreillons ». Le public se réchauffe, le quatuor prend plaisir à jouer ses ritournelles entraînantes qui nous désarment. Jouant l’éternel Jean de la lune, l’idiot du village pétri d’humanité, il fait vivre les objets et se glisse dans la peau d’un blouson ou d’une chaise au détour d’un poème fantasque et profond.

La salle retourne en enfance, d’abord timidement puis plus franchement sur ses classiques que sont « Monsieur » ou « La chauve souris ». Il réussit à nous envelopper de cette bienveillance qui déborde de chacune de ses chansons. Allant jusqu’à mettre en scène le public, il s’offre une standing ovation avec un sens aiguisé de la chose théâtrale.

En véritable maître de cérémonie, Thomas Fersen déroule sa prose et ses chansons dans un spectacle truculent et parsemé de bons mots. On se laisse emporter par cette mise en scène mettant en avant une musique à l’acoustique travaillée. Chez Fersen les objets reprennent vie et apparaissent comme les acteurs principaux d’une comédie-concert dont on ne se lasse pas. Terminant sur « La Patchanga » en forme de rappel, on se surprend à applaudir son tabouret (« Les objets sont susceptibles »). Merci Monsieur Fersen !

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