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Date d'ajout : 05-11-12

Lilly Wood & The Prick – « The Fight »

Chronique Lilly Wood - Quai Baco

En 2010, la France découvre Lilly Wood and The Prick grâce au succès de leur premier album « Invincible Friends ». 2011, Nili et Benjamin remportent la Victoire de la Musique dans la catégorie « Révélation du public ». Autant dire que « The Fight », leur nouvel opus, est très attendu.

Le deuxième album est toujours un cap difficile à franchir. Parvenir à apporter de la fraicheur et une plus-value tout en conservant le style qui a permis de se faire découvrir au grand public.

Dès les premières mesures de « Where I want to Be », on peut être rassuré sur ce dernier point. Le groupe parvient à nous replonger dans l’ambiance du premier album. Tempo lent, une mélodie qui reste en tête, des choeurs aériens. Pas de doute à avoir, les Lilly Wood & The Prick sont de retour.

Mais qu’en est-il des nouveautés? Le quart d’heure suivant répond à ma question. Entre disco, funk ou électro, le groupe parisien s’essaye à de nouveaux styles musicaux. « Middle of the night » peut même se prêter à une flatteuse comparaison avec le style de Beth Ditto et ses camarades de Gossip. Un duo basse/batterie très présent, une rythmique disco/funky, la voix rocailleuse de Nili Hadida : tout les ingrédients sont réunis sur « Let’s Not pretend » et « Le Mas » pour nous faire danser pendant les concerts à venir.

Avec « Guys in band », fin de la parenthèse disco, on ouvre le chapitre pop. c’est plus calme et ça monte bien en puissance. On retrouve les sonorités analogiques des années 80 que le groupe appréciait déjà sur leur premier opus.

Lilly Wood and the Prick "The Fight" - Quai BacoArrive ensuite « Long way back », une chanson plus orientée ballade pop. Très efficace, on tends vers du Coldplay (en bien), avec un son gorgé de reverb.

Puis vient « Mistakes » : la chanson pop par excellence avec son tempo marqué, son refrain imparable: c’est le tube de l’album! A noter l’excellent pont rock qui casse le côté prévisible de ce genre de chansons formatées pour être des singles radio.

On continue dans le pop rock aux sonorités électro avec « Joni Mitchell », chanson plus sombre au refrain accrocheur que n’aurait pas reniée Lily Allen, puis « Briquet », une belle ballade aux accords planants. « No mark » est plus expérimentale avec des couplets parlés, mais le leitmotiv du groupe est de toujours avoir le refrain qui accroche l’oreille et ça sent.

Enfin « Into trouble » clôt cet album comme on l’avait commencé, avec un rythme downtempo et une bonne mélodie.

On peut dire que « The Fight » reste dans la continuité du premier album de Lilly Wood and the Prick : des couplets assez dépouillés qui mettent en avant des refrains efficaces, tout cela habilement habillé d’ arrangements pop (arpèges cristallins, voix pleins de reverbs), électro (synthés des années 80), et soutenu par une basse et une batterie omniprésentes. Rien de très nouveau donc, mais avec cet album, le groupe continue de tailler tranquillement sa route dans le paysage pop rock français. Pourvu que ça dure.

Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com

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