Concrete Knives – « Be Your Own King »

Voilà plus d’un an que les Concrete Knives faisaient parler d’eux au travers d’un premier EP très prometteur et d’une tournée européenne. « Be your Own King » , leur premier album, était donc très attendu. Dans un style pop electro les normands sont fidèles à leur réputation.
C’est sur un rythme très entrainant et plutôt sombre que s’ouvre cet album avec le titre « Bornholmer ». Le son accroche, les guitares saturent, les claviers luisent, tout est en place pour un bon gros son efficace. C’est effectivement le cas, on tape rapidement du pied, la tête bouge toute seule. Le titre semble être un mélange entre un Tame Impala côté ambiance et The Bewitched Hands côté mélodie.
Malheureusement, dès la suite de l’album on sent que le groupe se perd dans une sorte de copie pale d’un style à l’heure actuelle sur-représenté. L’electro pop de « Happy Monday », « Brand New Start » ou « WallPaper » rappelle trop ce qu’ont pu faire par le passé Phoenix, Beach House ou plus récemment School is Cool mais un cran en dessous.
Bien que très mélodiques et très en place, ces différents morceaux pourtant percutants nous laissent un peu sur notre faim. La magie n’opère pas et on ressent comme un goût de réchauffé.
Le groupe semble, à ce stade de l’écoute, se chercher, trouver un style en essayant de reprendre des styles existants.
Heureusement pour nous, les Normands nous réservent une grande deuxième partie d’album. Alors que la première semblait n’être qu’un ersatz de plus des groupes electro pop, on sent dans cette seconde partie une vraie recherche d’identité. L’album devient donc réellement intéresant à partir de ce très africain « Africanize ». Le groupe a su méler les rythmes plus typés africains avec une pop electro élégante faisant de leur son une sorte d’ovni très agréable à écouter.
La fin du morceau très electro semble sortir d’un remix des titres d’Amadou et Mariam ou d’Ali Farka Touré. Un régal.
A part « Roller Boogie » morceau instrumental sans grand intérêt, la fin de l’album nous réserve de très bonnes surprises. Ainsi « Greyhound Racing » semblant sortir d’un album de M.« Wild Gun Man », plus sombre mais toujours rythmiquement parfait, voit le groupe assumer parfaitement ce style très particulier qui, percutant et entrainant, instille un vrai renouveau.
Assez hétérogène au début, cet opus gagne en stabilité au fur et à mesure de l’écoute de ces 10 titres. Leur style mélant rythmes africains et électro pop nuancée nous séduit de bout en bout. On regrettera tout de même cet ordre de chanson qui en mettant en avant les morceaux plus banals risque d’en rebouter plus d’un.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































BIRRD – « Take Off » : Notre Avis
Andrea Laszlo De Simone – « Una Lunghissima Ombra »
Bruit ≤ – « The Age of Ephemerality »: Notre Avis
Feu! Chatterton – « Labyrinthe » : Notre Avis
The Hives – « The Hives Forever Forever The Hives » : Notre Avis
Ela Minus – « DIA » : Notre Avis
Déportivo – « Reptile » : Notre Avis
Romain Muller – Azur : Notre Avis
Ultra Vomit – « Ultra Vomit et le Pouvoir de la Puissance » : Notre Avis



/// COMMENTAIRES