Agnes Obel – « Aventine »
Danoise d’origine, c’est à Berlin qu’Agnes Obel a enregistré ce 2ème album intitulé « Avantine ». Beaucoup plus axé sur le piano et sur des mélodies toujours très mélancoliques, ce nouvel opus à l’approche toujours très classique voit le piano se mêler aux instruments à cordes dans un tout un peu trop linéaire.
Dans une sobriété toute nordique, la danoise nous ouvre de nouveau grand son univers un poil guindé, parfois strict mais véritablement mélancolique. Démarrant sur un « Chord Left » instrumental à l’ambiance automnale et délicieusement triste, Agnes Obel semble continuer dans la droite ligne de son précédent opus 5 fois disque de platine dans son pays, mais pourtant au fur et à mesure des titres on ressent une véritable différence qui d’imperceptible devient notoire passée quelques morceaux.En effet, à l’écoute du sombre et blafard « Fuel to Fire » ou du cristallin « Dorian », on est de suite surpris par cette linéarité presque mécanique avec laquelle elle aborde chaque partie piano. Légère et ample sur son précédent opus, on la découvre ici, brute, mécanique et étriquée dans un jeu des plus basique utilisant les arpèges comme seule figure de style.
Et de suite l’émotion qui était très présente sur « Philamornics » semble s’être ici retirée au profit de titres plus propres les uns que les autres. Seules exceptions, les titres utilisant des cordes donnant au tout une chaleur bienvenue semblant casser la glace. Pour preuve sur « The Curse » on est de suite emporté par le côté chaleureux et émouvant de l’arrangement.
Rappelant brièvement sur le titre éponyme « Aventine », les compositions de l’irlandaise Enya au travers de cette bulle de reverb un peu étouffante, le style simple, lancinant et sobre de la musique d’Agnes Obel reste avant tout reposant et tranche avec l’époque actuelle où tout semble devoir aller vite et chanter fort. Bien que très convenu, le style de la danoise reste véritablement abordable et se manifeste le mieux au travers de titres tels « Run Cried the Crawling » ou « Tokka » sorte d’intermède simple et attendrissant à la technique assumée.
Sur qu’une fois de plus Agnes Obel saura toucher son public grâce à ces 11 titres d’une sobriété toujours très travaillée. Simple et lancinante, la musique de la danoise semble pourtant pour la première fois peiner à convaincre au sein d’un album terriblement homogène à la mécanique huilée mais manquant un peu de liant.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com





































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