Dissonant Nation – « We Play We Are »
Suite à deux EP très alléchants, Dissonant Nation se lance dans le grand bain avec un premier album intitulé « We Play We Are ». Naviguant entre rock noir pseudo anglais et titres orientés pop rock, les français nous offrent un opus aux contours tranchées et à l’ambiance lourde et puissante.
Réutilisant l’intégralité des titres de leurs 2 premiers EP, on a dès la première écoute ce sentiment un peu frustrant de ne pas découvrir de nouvelles musiques. Alignant « La chanson » à la frontière pop et rock garnie d’une mélodie habile et de gimmicks très prenants, « We Play We Are » titre éponyme s’avalant plutôt bien mais piquant au niveau d’un solo un peu pauvre ou « Sauvage » très jeune dans l’approche, on a le sentiment d’un regroupement d’anciens titres sans grande cohérence.
Le sentiment d’urgence qui primait sur les titres des EP ne se retrouvent malheureusement pas dans les nouveaux morceaux. Que ce soit « Birthday Party » où les français s’essayent au style Libertines sans y parvenir, manquant pour cela de cet à peu prêt si bien maîtrisé par les anglais, ou « Rock and Warhol » qui dans un rock très gominé cerné de paillettes, semble un poil répétitif.
Il faut attendre la fin de l’album pour sentir le groupe se lâcher et proposer des morceaux plus personnels apportant une cohérence un peu tardive. Il y a tout d’abord la balade « Cold Kisses » toute en tension démontrant leur agilité à changer de style, puis s’enchaînent les titres « Ziggy 1973 » proposant un rock personnifié par la voix du leader très proche de BBH75 d’Higelin ou même des débuts de Téléphone sur « Virée en scène ». On est de suite emporté dans ces morceaux rock virulents et rugueux comme on les aime. Les français réaniment un rock abrasif tombé un peu aux oubliettes depuis la fin de Noir Désir.
Syncopé et rythmique, au son lourd et rugueux, Dissonant Nation fait preuve d’une audace bienvenue. « We Play we Are » plaira aux nostalgiques du rock année 80, très blouson noir dans l’approche. Maintenant reste à savoir si il plaira au jeunes nés après cette période. Rien n’est moins sûr.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com





































BIRRD – « Take Off » : Notre Avis
Andrea Laszlo De Simone – « Una Lunghissima Ombra »
Bruit ≤ – « The Age of Ephemerality »: Notre Avis
Feu! Chatterton – « Labyrinthe » : Notre Avis
The Hives – « The Hives Forever Forever The Hives » : Notre Avis
Ela Minus – « DIA » : Notre Avis
Déportivo – « Reptile » : Notre Avis
Romain Muller – Azur : Notre Avis
Ultra Vomit – « Ultra Vomit et le Pouvoir de la Puissance » : Notre Avis



/// COMMENTAIRES