The Luyas – « Animator »
Enregistré en Février 2012, « Animator », le troisième opus de The Luyas, est un album intimiste, mélancolique dans lequels ces 5 Montréalais se racontent.
Côté contexte , arrivés en studio pour réaliser certaines prises de sons en vue d’un troisième album, les 5 potes de Montréal apprirent la nouvelle du décès d’un proche.
Dès lors l’enregistrement de l’album prit une autre tournure. Les compositions s’en ressentent, ainsi le premier titre écrit et composé sous le coup de l’émotion décrit de manière très claire les sentiments du groupe en permettant à chaque musicien de s’exprimer en musique. Le résultat est un morceaux très boulversé dans sa structure, touchant de nuance et de tristesse notamment dans les parties jouées par les cordes.
« Animator » est donc né dans la douleur et le recueillement. Bizarrement on ressent dans la continuité de l’album, les différents stades par lesquels les membres du groupe semblent être passés. Tout d’abord une sorte de déni via le titre « Montuno » qui transpire une joie feinte mélée de tristesse, puis arrive l’énervement via « Fifty Fifty » ainsi que la lassitude et le désarroi au travers de titres comme « Face » ou « Your Name’s Mostly Water« . Puis l’album semble de plus en plus tomber dans la destructuration voire la folie.
Côté références, elles sont nombreuses. Ainsi, « Fifty Fifty » nous fait penser à certains titres des premiers albums d’Archive avec cette batterie soutenue et ces basses prépondérantes. La voix irréelle de Jessie Stein y ajoutant une dose de magie.
Puis les titres s’enchainent, on se retrouve dans un univers rappelant le Trip Hop de Morcheeba dans des titres comme « Face » ou « Earth Turner » avec ces basse langoureuses, cette voix atmosphérique mais toujours avec cette pointe d’expérimentation qui rend ces différents titres inimitables.
Coté particularités, ces 5 québécois sont connus pour leur goût prononcé des instruments « à la marge ». Plusieurs titres sont joués au cor Français « Earth Turner » ou à la sitar électrique. Dès « Earth Turner » on sent que les compositions sont de plus en plus chaotiques et Animator tombe petit à petit dans le recueillement et la folie. Ainsi, on ressent un côté presque religieux à l’écoute du magnifique titre « Talking Mountains« .
En cette période ou la musique devient de plus en plus un objet de consommation, The Luyas nous prouvent avec « Animator » qu’il est encore possible de réaliser des albums concept qui prennent leur véritable sens qu’écouté dans l’ordre et entièrement. Cet album fragile et puissant est une réelle bonne surprise!
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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