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Date d'ajout : 26-06-12

Histoire – Ces québécois qui ont conquis la France

Si les artistes québécois ont leur place dans l’univers musical français, il n’en fut pas toujours ainsi. Qui furent les premiers à s’imposer ? Comment ont-ils fait ? Chronologie de cette conquête.

Félix Leclerc, artiste québécois en France

Félix Leclerc est l'un des tout premiers chanteurs québécois à s'imposer en France

Au début, ils ne sont que quatre. Quatre pionniers québécois à défricher la scène musicale française dans les années 60. Leurs noms : Félix LeclercClaude LéveilléeGilles Vigneault et Robert Charlebois.

La décennie suivante offre l’opportunité à trois ambassadrices de chanter le Québec sur le territoire français : Diane DufresneFabienne Thibault et Pauline Julien. C’est aussi l’époque d’Harmonium et Paparazzi, les deux tout premiers groupes à avoir franchi l’Atlantique.

Stratégies aguerries dans les 80’s

Dans les années 1980, les artistes québécois se disent que pour percer en France, il faut y vivre et/ou signer avec des maisons de disques 100% gauloises. C’est ainsi que Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Diane Dufresne et Fabienne Thibault s’installent durablement dans le paysage musical français.

Diane Tell, elle, profite de l’explosion des radios libres pour se faire un nom. Elle propose un registre beaucoup plus pop que ses homologues de la chanson à textes.

Les années 80, ce sont aussi les grosses équipes de productions qui, à grands coups d’investissements, imposent leurs poulains. Carole Laure, Daniel Lavoie, Robert Paquette et Ginette Reno font partie de cette génération.

Enfin, il y a les artistes parrainés par d’autres. On pense à Charles Aznavour qui fait venir Linda Lemay par le biais de la maison d’édition qu’il possède (Les Éditions Raoul Breton).

La filière des comédies musicales

Un homme va faire exploser le quota des artistes québécois présents en France. Son nom : Luc Plamondon. Compositeur d’opéras-rock et de nombreuses comédies musicales, il tisse un lien culturel intense entre les cousins francophones.

Ça commence avec son Starmania de 1979 où Diane Dufresne joue le rôle de Stella Spotligh. En 1994, c’est Isabelle Boulay qui sort grandie de la troisième version du spectacle. Enfin, en 1998, Garou fracasse le box-office grâce à Notre-Dame de Paris, une comédie musicale qui révèle aussi Daniel Lavoie et Bruno Pelletier.

Le sacre des stars

Garou n’est pas le premier chanteur canadien francophone à faire chavirer le coeur des Français. Auparavant, Roch Voisine, natif du Nouveau-Brunswick, s’était emparé de l’Hexagone grâce à son image de sex-symbol.

Mais s’il y avait une star à retenir et une seule, ce serait incontestablement Céline Dion. On se fout bien de sa gueule aujourd’hui mais Céline et sa voix ont quand même conquis le marché américain avant de s’attaquer à la France et l’Europe. Respect…

Les voix du Québec deviennent rock

Après Céline et Roch Voisine, le débarquement québécois pouvait commencer. D’abord celui des chanteurs/chanteuses à voix. Lara Fabian (italienne de naissance), Isabelle Boulay et Garou n’avaient qu’à franchir les portes ouvertes par les deux monstres de la chanson.

Puis Arcade Fire, Harvee et Wolf Parade se sont faits les ambassadeurs d’une nouvelle scène québécoise. Plus rock, plus alternative et dont les meilleurs représentants restent à ce jour Les Cowboys fringants.

Au début des années 2000, il fallait être passionné de musique pour connaître des artistes québécois plutôt marginaux en France comme Malajube, Omnikrom, Kid Koala, Galaxie ou les Breastfeeders. Mais à force de persévérance et avec des clips toujours plus novateurs, Bernard Adamus et consort se sont imposés. Aujourd’hui, nos cousins n’ont plus aucun complexe et le public français est beaucoup plus réceptif. En témoigne les succès récents de Pascale Picard, DumasCœur de Pirate, Ariane Moffatt, Bobby Bazini , Socalled, Mes Aïeux et autre Misteur Valaire.

S.L.


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