/// CHRONIQUES
Date d'ajout : 05-11-12

Jason Lytle – « Dept. Of Disappearence »

Chronique Jason Lytle - Quai Baco
Mêler l’électronique et le rock est un art qui n’est pas donné à tout le monde. Beaucoup se sont essayés et se sont cassés les dents, Jason Lytle ne fais clairement pas partis de ceux-là et nous offre ici « Dept. Of Disappearence », un album rock lumineux baigné de synthé.

C’est grace à sa collaboration avec Danger Mouse pour l’album « Dark night of the Soul » que j’avais déjà pu apprécier l’univers du bonhomme ancien leader de Grandaddy.

C’est finalement le tube « Your Final Setting Sun » qui m’a fait dresser l’oreille. Cette maîtrise de l’intéraction son electro – morceau Rock est un vrai bonheur. Si en plus, comme sur ce morceau, la mélodie suit, alors vous obtenez un des meilleurs albums de ce mois.

Jason Lytle "Dept. Of Disappearance" - Quai BacoJason a su dans « Dept. Of Disappearance » marier à merveilles les ambiences electro avec un rock assez agressif que ne renierai pas les Black Keys. Les mélodies sont très porteuses et mettent en valeur chacune des compositions qui se révèlent être très alambiquées tant au niveau de la structure que de l’instrumentation sans pour autant rendre le tout indigeste.

Ainsi la montée sur le morceau eponyme de l’album « Dept. Of Disappearance » est prodigieuse et très proche de ce qu’à pu faire Animal Collective sur Merriweather Post Pavillon.

La base musicale des morceaux est le plus souvent simpliste voire classique (Guitare, basse, batterie) mais rapidement viennent se greffer différents sons qui, au fur et à mesure, enrichissent la mélodie, qui de sobre et classique devient lumineuse et puissante comme sur « Matterhorn » qui même au bout de 5min paraît encore trop courte. « Last Problem Of The Alps » est de son côté, une valse qui rappelle dans sa structure et son approche certains morceaux de Pink Floyd.

Il y a enfin cette voix rock qui, toujours susurrée et à la limite de la justesse, nous hypnotise de son timbre très sec et brutal que l’on ressent clairement sur « Young Saints » sur lequelle les synthés sont omniprésents ou sur « Somewhere There’s a Someone » qui rappelle les compositions d’un certain Bill Fay, très solennel et porteur.

Parmi ces compositions hybrides se perdent quelques perles country pop « Hangtown« , « Elko in the Rain » ou « Your final setting sun« , morceau acoustique de 7 min sur lequel Jason nous hypnotise.

Le natif de Modesto (ville agricole de Californie) nous livre donc ici, un album quasiment inclassable navigant de la country à l’electro sans grande difficultée et réalisant des morceaux semblant sortir tout droit d’une collaboration entre Eels et Animal Collective. Jason a su clairement rebondir suite au split des Grandaddy et de belle façon!

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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