The 1975 – « Music For Cars »

Venus tout droit de Manchester, The 1975 après un premier EP « Sex » encensé par la presse anglaise , nous reviennent avec « Music For Cars », EP assez inclassable navigant entre synth pop et électro.
À l’écoute de « Anobrain« , premier titre de cet EP entre brit pop et synth pop, on se dit un peu rapidement qu’on est en présence d’un groupe plutôt bon musicalement mais sans grande envergure.
Erreur! Ce premier titre très travaillé au niveau des harmonies vocales et à l’ambiance délicate nous ouvre les portes d’un EP d’une richesse incroyable.
Véritable tube en Angleterre, « Chocolate » nous emmène sur les trace de Phoenix via un gimmick synthé sur des guitares rapides et brillantes. The 1975 pose la voix aiguë de son chanteur reconnaissable sur une pop pétillante et énergisante à souhait, la bande de Matthew Healy s’en donne à cœur joie sans jamais tomber dans la pop facile et de mauvaise qualité.
C’est au détour du 3ème titre que l’on comprend le génie des mancuniens. Véritable ovni de « Musics For Cars », « HNSCC » nous emmène dans un monde peuplé de sons et de mélodies en filigranes. Titre pour le moins très expérimental, il érige les jeunes anglais au rang de chercheur d’une pop qui commençait à tourner en rond. La suite nous conforte dans cette impression, « Head.Cars.Bending » rappelle la pop synthétique et électronique d’Animal Collective. Au travers d’un travail vocal laissant pantois, les 4 potes construisent un titre polymorphe et synthétisant un courant entre électronique expérimental et pop acidulé.
C’est enfin « Me » qui clôt cet EP d’une façon magistrale. The 1975 semblent à l’aise avec tout les styles de musique. À travers cette fois-ci une base plus électronique, ils se permettent sous des aspects assez standards de nous offrir un titre évolutif et osé se permettant même l’utilisation du saxophone!
Alchimistes du son, The 1975 nous éblouissent de leur intuition et leur impertinence qui fait du bien dans un marché de la pop et électro ayant tendance à tourner en rond. Artistes peut-être un peu difficiles d’accès, ces 4 potes montrent la voie et c’est un plaisir de les suivre!
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































BIRRD – « Take Off » : Notre Avis
Andrea Laszlo De Simone – « Una Lunghissima Ombra »
Bruit ≤ – « The Age of Ephemerality »: Notre Avis
Feu! Chatterton – « Labyrinthe » : Notre Avis
The Hives – « The Hives Forever Forever The Hives » : Notre Avis
Ela Minus – « DIA » : Notre Avis
Déportivo – « Reptile » : Notre Avis
Romain Muller – Azur : Notre Avis
Ultra Vomit – « Ultra Vomit et le Pouvoir de la Puissance » : Notre Avis



/// COMMENTAIRES