JB Dunckel n’en finit plus de multiplier les « side project ». Après Darkel et Tomorrow’s World, fêtons la naissance de Starwalker, duo formé par le co-leader de Air et le compositeur islandais Bardi Johannsson. Et quelles nouveautés par rapport à Air me direz-vous? Et bien finalement pas grand chose. Ce qui n’empêche pas ce « Losers Can Win » d’être foncièrement sympathique.

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Avec « Losers Can Win » on retrouve l’univers éthéré qui fait la marque de fabrique de Dunckel. De l’électro teintée de pop ou l’inverse, qu’importe. On plane au grée de jolies guitares acoustiques, de nappes de cordes synthétiques entendues mille fois au travers de la discographie du versaillais, mais c’est toujours aussi agréable à l’oreille et on se laisse porter.

Rien de bien nouveau cependant. Comme avec une partie de la discographie de Air, on hésite entre une somnolence bienveillante et un ennui qui pointe le bout de son nez au bout de quelques mesures.

Fin de « Losers Can Win » et arrive « Bad Weather ». Le doute est levé. La douce léthargie du premier titre laisse place à une ballade dépouillée nettement plus intéressante. L’ombre de « Virgin Suicides » plane et le duo nous propose une mélodie douce/amer qui tient superbement la route, portée par les fameuses flûtes type mellotron. Nous voilà enfin sorti du trop traditionnel « 2 jolis accords avec gimmick vocal répété puis arrivé de la batterie après 1 minute ». Ouf. On ne doutait pas que les 2 compères avaient suffisamment d’expérience pour sortir des singles allant plus loin que cette formule « tout compris » certes plaisante, mais sans grande originalité.

Avec cette verve mélodique retrouvée, c’est « Moral Sex » qui débarque. La bonne impression se confirme. Starwalker nous entraîne dans une berceuse démoniaque au thème enfantin baignée d’une atmosphère inquiétante. C’est ambiguë, experimental, et on adore.

Sur ces 3 titres, Starwalker se fait plaisir en passant du single formaté à l’expérimentation diabolique. Il en ressort une impression agréable qu’on aimerait voir se concrétiser dans un album du même niveau.

Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com