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Date d'ajout : 27-03-13

Jean-Louis Murat – « Toboggan »

Chronique JL Murat - Quai Baco
Qu’on se le dise : Jean Louis Murat est de retour. L’auvergnat revient avec un enieme album intitulé « Toboggan ». Toujours très à l’aise dans un style mariant folk et attitude rock, Murat se dévoile plus personnel sur ces 10 titres .

Dès le premier morceau, « Il neige », c’est de suite l’arrangement qui surprend. En effet, point de guitare saturée ni de batterie. Non, seulement un orgue Hamon et une guitare sèche . Au travers d’un folk très commun, Jean-Louis Murat pose sa voix hypnotique, puissante et mélodique, réussissant, comme à chaque fois, à nous emmener dans un univers simple au premier abord mais rapidement complexe.

Un réel vent de sobriété semble souffler sur cet opus. Que ce soit sur « Amour n’est pas querelle » ou « Belle », l’auvergnat reduit au maximum l’accompagnement qui se résume la plupart du temps à une guitare voire à un clavier. Cette sobriété permet à Murat la mise en avant de cette voix toujours aussi touchante et ronde, envoutante et emplissant de son timbre l’integralité de chaque titre.

C’est au travers de morceaux comme « Le chat noir » ou « Extraordinaire Voodoo » que l’on retrouve avec un réel plaisir un Jean-Louis Murat plus classique dans une mélodie dont il a le secret et une structure très caractéristique de ses oeuvres où le refrain et le couplet semblent disparaitre au profit d’une ligne melodique impressionnante.

JL Murat "Toboggan" - Quai BacoEnregistré à la maison après quelques essais à l’extérieur, « Toboggan » rassemble plusieurs titres ayant été choisi parmi une multitude de maquettes. Il y a cette vision de la vie au grand air derrière chacun des titres. Les compositions de Jean-Louis s’inscrivent à chaque fois dans une vie non urbanisée, très proche de la terre et de la vie en campagne, les morceaux s’écoulent à leur propre rythme sans accout, comme en dehors du temps. Il n’y a pas chez Murat cette frénésie qui semble être la norme même sur un style très folk.

Mais il serait reducteur de penser que Murat reste et restera un conservateur. Même si tout porte à croire que l’auvergnat aime se réfugier dans cette musique hors du temps, il reste un éternel chercheur musical, n’hésitant pas à aller chercher bien plus loin que le voudrait la norme, des idées pour ses arrangements. Ainsi sur « Robinson », il se permet d’intégrer en fin de titre des samples d’animaux sans pour autant tomber dans le ridicule et au contraire apporte une touche décalée à cet enregistrement. Murat reste un innovateur et travaille ses sons et en y ajoutant milles détails précis et justes .

Auteur d’un travail prolifique, Jean-Louis Murat arrive encore à nous surprendre au travers d’un « Toboggan » plus personnel, plus dépouillé et d’une esthétique musicale impressionnante. L’auvergnat nous délivrent 10 titres homogènes, innovants et folk. Un bien bel album !

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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