Asaf Avidan au Zénith de Nantes : Live report
Après avoir délaissé ses Mojos pour sortir un premier album solo « Different Pulses », Asaf Avidan écume les scènes de France et de Navarre pour nous faire partager sa musique, ses émotions et surtout nous illuminer de son talent.
A chaque concert d’Asaf Avidan, c’est la même chose. Le public ressort conquis, foudroyé par cette voix hors du commun, ses compositions brutes et son émotion à fleur de peau. Les spectateurs de Nantes n’ont pas dérogé à la règle et le Zénith est tombé sous le charme de l’israélien à la voix cassée.
Et si la magie opère aussi instantanément, on le doit aussi bien aux compositions d’Asaf Avidan qu’à ses excellents musiciens. Un groupe mixte : 3 filles, 3 garçons, tous aussi à l’aise avec leurs instruments qu’avec leurs voix.
Pour mettre en exergue son chant hors du commun, Asaf Avidan est systématiquement accompagné d’harmonies vocales sublimes comme sur « Setting Scalpels Free », « Conspiratory Visions Of Gomorrah » et « Small Change Girl » où la voix de sa choriste Liron Meshulam (aka Flora) vous donne des frissons, un peu à la manière d’une Clare Torry sur « The Great Gig in the Sky » des Pink Floyd. La comparaison est flatteuse mais la référence pourtant bien réelle.
Si le travail vocal est impressionnant, musicalement, la prestation est plus qu’aboutie. Alors que certains titres comme « Cyclamen » ou « Different Pulses » ressemblent à s’y méprendre aux versions de l’album, d’autres sont beaucoup plus retravaillées à l’image de « This Cool » et son solo de guitare avec sa complice Rona Kenan (également première partie du concert).
Mais bien sur, il y a aussi les tubes d’Asaf Avidan comme « Maybe You Are », interprété seul avec sa guitare sur scène, ou l’incontournable « Reckoning Song » repris en cœur par un public décidément envoûté par la voix de l’israélien.
En pratiquement 2 heures de show, Asaf Avidan nous a montré toute l’étendue de son talent. Un spectacle bien ficelé et rôdé, où le chanteur a su trouvé un juste milieu entre rock et émotion. Deux mots qui décidément collent à la peau d’Asaf Avidan.
Retrouvez la chronique de l’album « Different Pulses »
A.M.
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