I Monster – « Swarf »

Célèbre pour leur musique de pub, c’est au travers d’un 4eme album toujours entre pop et électronique que I monster nous revient. Le duo composé de Dean Honer et Jarrod Gosling creuse son sillon propre à l’écart des styles et courants musicaux actuels. Impressionnants.
C’est par « Early morning Robert » que débute « Swarf » et l’on sent de suite cette folie créatrice qui ne nous lâchera pas de tout l’album. En effet, débutant sur une pop très standard et pétillante, I Monster y intègre moults sons trafiqués et électro vintage sans parler de ce génial break typé très funky Bee Gees. Non décidément on a faire à un OVNI qui au travers de ce premier titre entraînant et plein d’énergie brille de milles paillettes.
Mais à l’écoute de « Colourspill », on se dit que finalement on a peut-être loupé quelquechose tellement le fossé semble important d’avec le premier titre. En effet, beaucoup plus calme et rappelant Air dans ce côté pop planant et transformé, le morceau tranche.
Mais finalement avec « Checkout luv » l’on comprend que décidément cet artiste est inclassable. Impressionnant dans sa structure et ses arrangements, le titre ne semble souffrir d’aucune faiblesse. Tour à tour fanfare Beatles « The Holy Man », pop chorale, électro chaleureuse, voire proche de Queen, les anglais se dévoilent en bidouilleur de génie, en Georges Charpak du son.
Car ce qui caractérise le groupe est bien cette facilité déconcertante des anglais à disséquer un style et à en importer dans leur morceau la partie nécessaires à la production de leur son. Mélangeant la pop des Beatles avec l’environnement sonore de Queen, Madness ou Supertramp dans un grand feu d’artifice joyeux sur « Food for the sea », les anglais sont aussi capable de titres plus noirs tels « She sucks » et « Magic Man » où électro et rock à la fois, les grands bretons prouvent encore une fois leur polyvalence et montrent le côté proteiforme de leur musique. Au travers d’une maîtrise impressionnante et une créativité toujours débordante, les anglais nous servent sûrement leur meilleur titre.
Véritable centrifugeur de style, le duo nous sert une musique inclassable et surprenante, mélange continu et permanent entre courant musicaux. « Swarf » sent bon l’album socle sur lequel viendront dans les années à venir se réclamer nombres d’artistes.
Au travers d’une maîtrise indéniable de l’arrangement et de l’expérimentation électro, I Monster semble se jouer des différents styles pour mieux en créer un nouveau : le sien.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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