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Date d'ajout : 22-12-12

Florent Marchet fêtait Noël à la Cité de la Musique

Quoi de mieux pour se mettre dans l’ambiance de Noël, qu’un concert de Noël? Je ne parle pas là des petits chanteurs à la croix de bois reprenant Tino Rossi, ou encore moins d’un duo orgue et bombarde en l’Eglise Sainte-Catherine, mais bien de Florent Marchet en concert à la Cité de la musique à Paris.

Dans le prolongement de son album « Noël’s songs », le bérichon a proposé jeudi 20 décembre un spectacle décalé et décapant, composé essentiellement de standards de Noël. Mais la différence de taille tient dans l’interprétation et les arrangements originaux, le tout mis en scène de manière ultra efficace.

Florent Marchet - Quai BacoLe Santa Claus Orchestra, groupe qui accompagne Florent Marchet, arrive vêtu de combinaisons de ski, accompagné de la chanteuse La fiancée et de 3 choristes. FM fait son entrée, tel un Jean-Claude Dusse, tout de jaune vêtu. S’enchaînent alors différents classiques de Noël plus ou moins connus, et dans des arrangements assez proches de ceux présents sur Noël’s songs… Donc rien à voir avec les originaux, et c’est tant mieux! Ici, pas de bons sentiments dégoulinants: on redécouvre le « Petit garçon » de Roger Miller (et popularisé par Graeme Allwright) facon boîte à rythme chachacha, la marche des rois mages accompagnée au banjo ou bien même Petit papa Noël dans une version electro-instrumentale émouvante, d’autant plus qu’elle est accompagnée de l’arrivée dans la salle du Père Noël himself…

Les plus jeunes déchanteront néanmoins rapidement en découvrant sous la capuche rouge un Nicolas Martel travesti en Marie-Noël diabolique, interprétant le classique « Fille du père Noël » de Dutronc, puis l’émouvant « Joyeux Noël » de Madeleine et Jean-Pierre, et « Dijon, 24 décembre » qui prend une envergure dramatique encore plus intense que sur la version album.

Nicolas Martel est décidément un chanteur et comédien hors-pair, déjà aperçu en compagnie de son frère Sébastien avec Las Ondas Marteles. Il semble tout droit sorti d’une version andalouse de l’incroyable Noël de Mr Jack de Tim Burton, et c’est sans doute là toute la force du spectacle proposée par FM : on oscille entre passages sombres, moments poétiques, comme ce « Silent night » interprété avec émotion par Keren Ann venue en guest, et un grand n’importe quoi ultra-millimétré. Pour preuve, le « Last christmas » de Wham chanté par Camille en combi de ski. Improbable et efficace. Au chapitre des guests, on note aussi le passage-éclair de Gaëtan Roussel sur le « It’s christmas, let’s be glad » de Sufjan Stevens, mais surtout la présence sur certains titres du Jeune Chœur de Paris.

Mais ce sont surtout les performances du Santa klaus orchestra, de La Fiancée (et son beau titre en solo « La veilleuse ») et de Florent Marchet qu’il faut retenir. Les titres interprétés sont courts, efficaces et incisifs, et le son exceptionnel de la Cité de la musique permet de profiter pleinement de la qualité des arrangements, comme sur ce « Vive le vent » en rappel, qui échappe de belle manière au piège du sur-arrangement branchouille qu’à pu parfois touché des groupes comme Nouvelle Vague.

Jusque-là, la musique de Noël se résumait en France a des compils bancales et sirupeuses, alors qu’outre-manche les plus grands (Bob Dylan, Bruce Springsteen et Justin Bieber par exemple) se sont frottés au genre. Florent Marchet à décidément tout compris et parvient à trouver le juste équilibre entre humour, émotion et pop. Chapeau.

Marty Tobin

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