/// CHRONIQUES
Date d'ajout : 22-03-18

Dylarama – « Certified Cutie »

Musicien et DJ connu pour quelques remix, Mathias Pageau alias Dylarama nous propose un premier EP plein de vie qui nous transporte dans une pop à l’électro puissante. Véritable alchimiste, le français nous sert 4 titres au rendu brillant et pétillant qui donne un vrai coup de fouet à une pop parfois ronronnante.

Dylarama - « Certified Cutie » : La chroniqueLes premiers sons que l’on entend sur ce premier titre sont des cordes aux sonorités distendues et tournantes. Le québécois dès les premiers accords pose de suite le décor. Dans un ensemble pétillant et léger il nous propose un « Les Yeux fermés » qui cache bien son jeu electro derrière une variété pop de très haute qualité. Mathias Pageau cultive une musique nous balançant en pleine tête une approche franche à la pop éclatante et délicieusement acidulée.

C’est d’ailleurs ce côté acide qui au fur et à mesure des titres semble prendre le contrôle de cet EP. Tout doucement d’abord sur « Chantal » à l’électro insistante éclatant d’une jeunesse irrépressible puis beaucoup plus franchement dans des titres à l’électronique déstructurée rappelant MGMT. Au travers d’un background aux relents 80’s, le québécois puise dans ses connaissances en terme d’électronique indépendante pour réaliser des titres aux expérimentations teintées d’une variété de qualité. Le québécois a su intégrer dans ce premier EP son amour de l’électro et son don pour les mélodies pop acidulées.

Plus on entre dans le cœur de cet EP et plus les sonorités dérivent vers une electro de plus en plus mystique. Déstructurant au fur et à mesure sa pop acidulée, le québécois nous entraine avec insistance dans une electro psychédélique qui trouve sur « White Lighter » un moyen efficace de se déployer à grand renfort d’éléments sonores puissant et malléables à merci. Terminant un peu mollement sur un dernier titre «  Estivale » un peu en deçà, il déploie sa dream pop sur un fil qui parfois se casse.

Musique au goût amer qui ne s’apprécie qu’avec insistance et mélodies pop aux mélodies entêtantes, Dylarama réussit à conjuguer ces 2 approches pour mieux nous diffuser une pop électrisante à l’électro puissante et troublante. Issu de la scène electro indépendante, il réussit pleinement un premier EP sorte de bain moussant à l’électro exigeante mais à la variété enivrante. On est vite bluffés par par la capacité du québécois à multiplier les bonnes idées sur une electro de très grande qualité aux rythmes fouillés et entraînants.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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