Les BB Brunes viennent de sortir leur nouvel opus « Long courrier ». Un album attendu aussi bien par les fans que les critiques. Les rumeurs prétendent que les BB Brunes sont devenus des fans d’Etienne Daho ? Que les guitares seraient remplacées par des synthés ? Que Karim avait délaissé ses fûts pour une boite à rythme ? Y’a du vrai dans tout ça.

Houna, Brit Boy et leurs camarades peuvent reposer en paix, les BB Brunes ont décidé de passer à autre chose. Adieu les guitares saturées et bonjour l’électro. Ce changement radical va sans doute déstabiliser plus d’un(e) fan mais l’objectif du groupe est sans doute de s’adresser à un public plus mature et plus connaisseur. Adrien, Félix, Bérald et Karim doivent être maqués depuis le temps et séduire les minettes de 16 ans ne les intéresse (presque) plus.

Les garçons s’essayent à l’électro avec plus ou moins de réussite. Si « Coups et blessures » pouvait effectivement faire penser à un single produit par Etienne Daho, « Grande Rio » avec son intro à la batterie électronique et cette voix pleine de reverb est beaucoup plus proche d’Emile et Image.

Les BB Brunes se mettent même au funk avec le titre « Lala Queen » où Adrien essaye d’imiter en vain Matthieu Chédid.

Etonnamment, les chansons qui ressortent du lot sont celles où l’on retrouve le côté « teenager » du groupe comme sur la ballade acoustique « Hémophile » ou encore « RIP ».

Par moment, on replonge très clairement dans les années 80 voir même trop parfois. En écoutant « Police Déprime », on croirait presque entendre Tranxen 200, le pseudonyme avec lequel les Inconnus ont chanté « Vice Et Versa ».

Impossible avec cet album de considérer les BB Brunes comme des BB rockeurs. Adrien Gallo et ses camarades sont devenus adultes même si cela implique certainement la perte de quelques fans au passage. La puberté est une phase de transition pas forcément évidente à gérer.

Jean-Christophe Pignol