Guillo – « Super 8 »

Style des plus compliqué malgré les apparences, la variété reste un sujet toujours très clivant. On aime ou on déteste en général et pourtant qu’il est difficile de réaliser un bon album de variété! La preuve avec ce « Super 8″de premier album de Guillo oscillant entre variété française et slow rock.
Débutant sur « Dix doigts demain », Guillaume Galiana de son vrai nom annonce de suite la couleur. Sur un arrangement fin et tout en retenu, le parisien d’origine nous emmène de suite dans son univers nostalgique et mélodique à souhait. Sur le thème de l’enfance, montant progressivement, l’arrangement bien que loin d’être révolutionnaire fonctionne parfaitement et nous laisse une impression agréable.
Rappelant Renan Luce sur ce premier titre, c’est plutôt à Marc Lavoine que l’on pense de suite à l’écoute du deuxième titre de l’opus.
En effet, « Super 8 », au travers d’un arrangement propre et slow rock joue à fond la carte de la variété française. La mélodie bien construite supporte un texte finalement assez banal mais attachant. Clavier Hammon en filigrane, batterie rock mais pas trop, nous sommes dans un style très lissé et produit qui est la norme pour la variété française d’aujourd’hui. Guillo semble marcher sur un fil entre bonne variété et tube de l’été mais s’en sort une nouvelle fois avec les honneurs.
Mais alors que l’on commençait à s’habituer à cette variété abordable qui plaira aux inconditionnels de Gérald de Palmas ou Benabar, Guillo semble flancher sur des titres comme « Une maison sans toit » et « Si j’étais Marty McFly » où les ellipses trop évidentes et les lieux communs ont la plupart du temps raison de l’imaginaire poétique qui pourrait y être développé.
Pourtant, on ressent un talent sousjacent dans les arrangements du parisien notamment sur « Chère Anna » nous rappelant la douceur des instrumentations de Cabrel ou « Que restera-t-il » qui au travers d’une bonne balade servit par un texte intéressant cette fois ci,nous prouve que Guillo est capable de réaliser une variété de qualité. Les arrangements tiennent la route et nous entraînent entre slow rock et country rappelant au niveau de l’instrumentation certaines balades de Bashung.
Le reste de l’album se cantonne dans une variété assez banale voire certaines fois manquant de profondeur musicale.
Jouant dans la cour d’artistes de variété confirmés tels Gérald de Palmas ou Marc Lavoine, Guillo réalise un album de variété pas prétentieux pour un sou. Album autoproduit, Guillo a d’ores et déjà trouvé son public comme le prouve la récente finalisation via internet du budget de sa promo.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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