Alex Hepburn – « Together Alone »

Alex Hepburn vient tout juste de sortir son premier album, « Together Alone ». Avec sa voix éraillée, l’anglaise nous dévoile son univers et s’ouvre les portes d’un avenir musical radieux.
Alex Hepburn baigne depuis sa plus tendre enfance dans la musique des années 60, 70 voire 50 et cela se ressent terriblement dans cet album où sa voix hors du commun est sublimée par des arrangements soul à souhait.
Cette voix rocailleuse omniprésente tout au long de ce « Together Alone » nous fait dire qu’Alex Hepburn a du griller bien plus qu’une cartouche de cigarettes durant son adolescence, n’en déplaise à ses parents.
Mais pour sublimer un tel joyau, il faut aussi de chouettes arrangements et c’est le cas dès le premier titre de cet opus, « Miss Misery ». Un son bien groovy avec des « shut your mouth » à vous hérisser les poils, l’effet est immédiat et l’on tombe sous le charme de la jeune chanteuse soul.
Mais ce sont vraiment dans les chansons les plus calmes que la londonienne parvient à nous transmettre toute la douleur présente au fond de ses tripes. C’est le cas notamment sur la balade guitare/voix « Pain Is » et le très joli « Broken Record » où la voix d’Alex Hepburn prend toute son ampleur avec pour seul accompagnement un piano et ces chœurs qui viennent s’ajouter en toute fin de morceau.
Les pistes un peu plus « rock » comme « Get Heavy » ou « Angelina » deviennent alors un peu plus quelconques et formatées. Parfois, les compositions de la chanteuse se font un peu trop « commerciales » et on se rapproche davantage des chansons d’Avril Lavigne que d’Amy Winehouse. Dommage car Alex Hepburn aurait pu être le parfait penchant féminin d’un Asaf Avidan qui, avec son premier album, avait su se créer un univers à part entière pour accompagner sa voix phénoménale.
Sur « Love To Love You » et son intro fortement inspirée d’un Jimi Hendrix, on a même l’impression qu’Alex essaye de se la jouer à la « Aerosmith’s style ». Heureusement, l’album se clôt avec deux autres balades « Hold Me » et « Two Point Four » qui permettent de retrouver toute l’intensité et l’émotion de l’anglaise.
Si cet opus semble assez disparate en terme de compositions, il n’empêche qu’à travers ces 12 titres, « Together Alone » permet de mettre en exergue une toute jeune artiste qui saura à coup sur se faire une place dans le sillon des Adele, Duffy et pourquoi pas Amy Winehouse… La voix d’Alex Hepburn est un diamant à l’état brut qui ne demande qu’à s’affiner.
Jean-Christophe Pignol




































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