The Leisure Society – « Alone Abroad The Ark »

The Leisure Society est de retour, qu’on se le dise! Après 2 premiers albums encensés par la critique et d’un folk très classique, les anglais nous reviennent avec « Alone abroad the ark » plus impressionnant que jamais.
Démarrant sur un son très typé folk américain, les anglais posent leurs voix rondes et lumineuses sur une première composition dégageant une véritable chaleur. Très proche des stéréotypes de la balade country n’hésitant pas à utiliser un harmonica, les anglais de part leur délicatesse et leur technicité réussissent à ne pas tomber dans le piège de la redite et nous offre un « Another Sunday Psalm » touchant et chaleureux. De la même façon, il se jouent des difficultés sur « A softer voice takes longer hearing » réussissant par la même à sonner très Calexico.
Dans la droite ligne d’un flegmatisme tout britannique, les anglais amènent leurs compositions avec beaucoup d’aplomb et de classe aussi bien sur les arrangements (un modèle de nuances et de douceur) que sur les mélodies traînantes et rapidement indispensables.
C’est ainsi que sur « Fight for Everyone » qui avait déjà pas mal tourné, ils nous emportent dans leur univers fin et nuancé se permettant même des incursions en territoire électro sans dénaturer leur style. Dansant, sautillant et très addictif, le titre semble s’ancrer dans votre cerveau pour ne plus jamais ressortir grâce à une mélodie impressionnante. De la même façon, sur « Tearing the arches Down » c’est encore la mélodie qui nous emporte. « The Leisure Society » sont avant tout des mélodistes hors pairs. Un seul titre « The sobre scent of paper » suffit pour s’en convaincre. Composition très Mac Cartneyienne, elle nous envoute et nous laisse bouche bée.
Au fur et à mesure des écoutes on pense de suite à ces artistes talentueux mais peu prolifiques et un peu à la marge tel Sean Lennon dont les effluves de l’album « Friendly Fire » viennent certaines fois taquiner nos oreilles notamment sur le titre lumineux « All I Have seen ».
Fouillée, talentueuse, travaillée, les qualificatifs ne manquent pas lorsqu’il s’agit de décrire cette musique. Aventureux et audacieux sur certains titres comme « On Man and his fug », les anglais semblent n’avoir aucune faille.
Ce que l’on pourrait leur reprocher c’est ce lymphatisme à toute épreuve. Il ne semble pas y avoir de sueur dans la musique des anglais qui sur tous les titres semblent d’égale humeur, toujours très pastel dans leur façon d’aborder la musique. Il y a un côté pop de salon qui pourrait rapidement ulcérer certain mais qui, personnellement, me ravit.
La fin de l’album est du même acabi, peut-être un peu plus proche des gros groupes des années 90 tels REM qui réalisaient de la balade au kilomètre et de très bonne facture, The Leisure Society reste sur le même filon.
Impressionnant de maîtrise et de talent « Alone abroad the ark » paraît être une pierre précieuse dans l’océan de gravât que représente actuellement le marché de la pop international. Tour à tour touchant, pétillant et lumineux rien ne semble pouvoir arrêter la bande de Nick Hemming et c’est tant mieux pour nos oreilles.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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