C’est dans une veine intimiste et acoustique que l’on retrouve Piers Faccini. L’anglo-italien nous régale de ses compositions sur le fil, pleines de nuances et aux mélodies simples et efficaces. Tranchant quelques peu avec ses précédents opus, il se dévoile fragile et acoustique sur un album en forme de confidence.

On est de suite sous le charme. Au travers d’un « Black Rose » aux arrangements dénudés faisant la part belle à l’instrumentation acoustique, Piers Faccini se révèle sous un jour nouveau. On pense de suite à JP Nataf ou Folks notamment grâce à ces arrangements ciselés, à la puissance tranquille. Piers nous emporte avec douceur dans son univers acoustique.

On est comme envoûté par cette voix et ces mélodies. Au travers de structures simples, Piers Faccini nous impressionne de ses talents de mélodiste sur « Broken Mirror » et « Missing Word ». Peut-être plus convenu et moins inspiré sur « Feather Light », l’anglais reste un musicien hors pair et nous propose une variété revisitée aux effluves douces et teintées de nostalgie qui sur « Girl in the Corner » donne complètement le frisson.

Intégrant un titre « Reste la marée » qui semble avoir été écrit pour contenter le public français dans lequel se trouve un noyau de fan, Piers apparaît en Mike Brant du phrasé ou chaque mot semble avoir été répété en phonétique. De la même façon « Il Cammino », titre écrit dans sa langue paternelle nous convainc définitivement que l’italien n’est pas une langue pop par essence.

Pourtant la douce mélancolie de « Between Dogs and Wolves » touche au cœur et on se laisse entraîner dans un monde doux et sensible. Piers Faccini semble se confier sur cet album très intimiste au parfum léger. Humain et chaleureux, « Between Dogs and Wolves » nous ravit de cette mélancolie légère dont manque tant d’albums.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com