Durant 4 longues années Cocoon s’est tu. 4 années de projets personnels pour les 2 initiateurs du projet (Mark Daumail et Morgane Imbeaud). Pourtant c’est seul, sous le nom du duo, que Mark Daumail nous revient dans un « Welcome Home » éclatant d’une sonorité au folk doux et caressant. Construit sur une épreuve l’album n’en est que plus touchant et universel.

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Swing doux presque sourd, le son de Cocoon semble s’être pleinement étoffé durant ces quelques années. Cristalline sur « Get Well Soon », la folk pétillante du français fait de suite son petit effet. Sans prise de tête, on découvre un Mark Daumail aux prises avec une musique rappelant Lily Allen dans ce côté bondissant et très dansant. Sans en faire des tonnes côté instrumentation, Cocoon retourne à ses premiers amours avec un bonheur inégalable.

S’étant entouré de l’immense Matthew E. White pour la partie production, le Français apparaît mûr et épanouit sur le tube en puissance « I Can’t Wait ». Mixant avec singularité et talent, légèreté et rigueur, Mark dessine un titre au swing enivrant. Dans une approche à la folk bondissante, l’Auvergnat nous sert une véritable perle à l’accroche superbement travaillée. On tombe immédiatement sous le charme de ces mélopées légères et dynamiques qui réussissent à nous électriser.

Utilisant le folk américain dans une approche minimaliste très addictive, Cocoon nous emporte dans une musique sans fioriture qui nous touche. Abordant son grand père sur ce « Grandaddy » aux envolées parfois lyrique, il dessine une composition à l’élégance naturelle que l’on savoure lentement. Pourtant cette approche un poil orchestrale apparaît vite dangereuse.

Pour preuve ce « Retreat » polissé à la folk ampoulée qui ouvre étonnamment ce nouvel album. Travaillant un folk crooner sur certains titres, le Français s’imprègne d’une approche un peu trop américaine, voire parfois too much. Difficile pourtant de lui reprocher cette approche un poil surjouée au vu du thème même de l’album et de l’épreuve initiale.

Doucement enjoué, Mark Daumail nous sert donc une folk lumineuse qu’il réussit à rendre sépia via l’ajout de pastilles vocales. On est vite emporté par le flow de la chanson. Réussissant à faire évoluer l’univers Cocoon sans le dénaturer, il aborde avec sensibilité une folk à la pop fine et élégante. Intégrant une soul douce et simple, il nous emporte dans une douceur mélancolique qui va si bien à la folk. Discret et efficace cet album familial et chaleureux signe le retour en force d’un Cocoon ayant su évoluer et imposer son univers.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com