Austra – « Olympia »

Tout le charme de ce « Olympia » du groupe Austra réside dans le contraste saisissant entre l’incroyable voix de la chanteuse Katie Stelmanis et les arrangements electro imbibés de new-wave. Un mélange détonnant qui, malgré quelques défauts de jeunesse, permet à Austra de nous livrer un second album hautement recommandable.
Disons le tout de suite, la superbe voix de Katie Stelmanis est pour beaucoup dans le charme indéniable de cette « Olympia ». Un mélange de phrasé ancestral sortie d’un traditionnel irlandais, un peu de chant religieux comme sur « Sleep » et un timbre hors du commun qui fait mouche.
Bien sûr, une belle voix ne suffit pas à faire un bon album, et derrière la chanteuse, on retrouve des arrangements électroniques souvent subtiles et aux sonorités cold-wave très présentes. Une part belle laissée aux machines et autres boîtes à rythmes qui peut parfois horripiler quand trop présentes (« Annie »), mais qui fait merveille quand elle est bien dosée.
En effet, le contraste entre la voix pleine d’émotion de Stelmanis et la froideur typiquement électronique des accompagnements fait souvent des merveilles. « What we done? » est représentatif de ce mélange détonnant avec une voix aérienne mise comme souvent très en avant, et des sonorités electro minimalistes bien foutues. Ajouter à cela un refrain efficace et l’album s’ouvre de la plus belle des manières.
Même recette sur bon nombre de titres : « Forgive me » et surtout le beau « Hurt me now » qui clôture magnifiquement l’album avec ses multiples couches de claviers qui usent et abusent avec raison de cette opposition magique. Un lyrisme omniprésent qui n’empêche pas certains titres de tendre vers de l’electro dance plus rythmée et sympathique comme « Painful like » ou « We Become ».
Pourtant, à force de trop tirer sur la corde, une lassitude s’installe à l’écoute globale de l’album. Les titres pris indépendamment fonctionnent bien, mais les similitudes se font sentir au fur et à mesure que l’on avance dans « Olympia ». Cohérent certes, mais surtout un brin trop répétitif.
Qu’importe, ce nouvel album d’Austra comporte suffisamment d’éléments alléchants pour qu’on s’y attarde le temps de quelques morceaux, ne serait-ce que pour la voix magique de Katie Stelmanis.
Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com




































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