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Date d'ajout : 18-03-20

Andrea Laszlo De Simone – « Immensità »

Il y a des artistes qui résument plusieurs courant, Andrea Laszlo De Simone serait plutôt à résumer un état d’esprit voire plusieurs décennies d’une musique italienne que l’on pensait disparu. Déboulant 7 ans après un disque phénoménal (Uomo Donna), le turinois nous revient dans un EP intitulé « Immensità » et c’est peut dire si le titre porte bien son nom. En effet, travaillant une pop orchestrale très 60’s, il répend sur ces 4 titres une musique lumineuse et étourdissante qui ne cesse de nous hanter.

Andrea Laszlo De Simone - "Immensità" : La chronique

Dès « Immensità », sorte de musique mélodramatique aux sonorités enveloppantes, l’italien nous entraine dans une pop harmonique extrèmement lumineuse. Cultivant une mélopée gracieuse mise en exergue par une instrumentation grandiose pleine d’une musique orchestrale follement enivrante, Andréa Laszlo dessine une pop italienne avec un charisme impressionnant. Loin de l’idée que l’on se fait du chanteur italien à la virilité stéréotypée, l’italien pose ses émotions sans fard dans une instrumentation belle à pleurer qui convoque aussi bien les cloches des églises entendues en début de composition que les cordes parisiennes du conservatoire. Avec une finesse impressionnante, l’italien esquisse une pop sauvagement douce qui nous prend aux tripes par son souffle doux et retentissant. 

Finement orchestrée, la musique de l’italien se fraye un chemin entre pop et musique classique. Posant une voix travaillée sur un background enivrant, il nous emporte dans une clameur classique aux envolés de violons qui ne cessent de nous faire frissonner. Avec un sens musical aiguë, De Simone sur « La Nostra fine » nous embarque dans une sorte de navigation houleuse pleine d’espérance qui ne cesse, via des trésors d’invention, de nous surprendre. Jouant sur une pop à l’imagination débordante, il multiplie les couches instrumentales sans jamais alourdir le tout pour un rendu que l’on découvre rapidement addictif et sans cesse impressionant. 

Avec un sens de l’illustration sonore, Andrea Laszlo nous émeut de ses pérégrinations électroniques qui nous soufflent une pop à nulle autre pareil. Dans un cocon très 60’s et très cotonneuse, il dessine une musique ronde et percutante aux sublime instrumentations. Mélangeant sur « Mistero » musique orchestrale, illustrations sonores electro et pop à la rondeur magique, il nous entraine dans un univers qui nous happe de sa grace. On se laisse emporter par ce tourbillon musical qui ne cesse au fur et à mesure de cette composition de s’enrichir de nouvelles couches musicales. En forme de cathédrale pop, la musique de l’italien aime nous transpercer de sa logique flou et d’une capacité rare à synthétiser en des sonorités toutes plus travaillées les unes que les autres la thématique du mystère.

Touchant de sa voix précise en italien dans le texte des compositions nettes et précises sur un dernier titre en forme d’apothéose « Conchiglie », il fait de Sa langue natale une puissance pop inégalée. On est touché et emporté par cette vague pop que l’italien nous envoie en pleine face. Jouant sur les harmonies aussi bien que sur les constructions tournantes, De Simone nous sert une sorte de pop orchestrale qui ne nous laisse pas indifférent et nous met les poils. Maniant avec finesse une instrumentation travaillée et diablement efficace il pose ici les jalons d’une musique qui ne nous quittera plus.

Impressionant d’engagement dans des compositions toujours plus travaillées, Andrea Laszlo De Simone compose des hymnes electro sur une musique orchestrale à la pop terriblement accrocheuse qui ne cesse de nous emballée dans un tout immensément profond. L’italien n’a pas son pareil pour nous entraîner dans une sorte de beauté ronde et frontale qui ne cesse de nous hanter le titre terminé. On est bouche bée devant tant de délicatesse et tant de talent. Avec un sens inné de la composition Andrea Laszlo De Simone nous transmet ses émotions comme rare l’on fait. La musique est partout et nous gagne engrangeant à chaque fois un séisme émotionnel et nous confirmant que l’univers de l’italien est peut-être un des seuls dans lequel il ferait bon se perdre. Proposant une véritable pépite possédant ses moments de grace et splendeur cet « Immensità » porte bien son nom.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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