Souvenez-vous, c’était en 2006 et Kaolin, jeune groupe pop rock cartonnait avec le tube « Partons Vite ». Quelques années ont passé et les frères Cantillon nous reviennent avec un 5ème album enregistré live à la pop rock très sucrée et aux arrangements pastels un peu convenus.

Travaillant une pop rock joyeuse, Kaolin s’inscrit dès le premier titre « Fondamentalement » dans un style proche de la variété française. Il y a sur « Sans Toi » ou « Évidemment » cette pointe country très Joe Dassin, entraînante et décomplexée. Car le quatuor n’a absolument pas peur de sonner gentillet ou niais dans son approche musicale.

Au travers de textes adolescents, les français nous servent un réchauffé d’une pop rock très RTL2, sans grand relief et à l’aspérité toute relative. Très bons élèves dans leur approche artistique, les compositions de Kaolin manquent cruellement de personnalité. Un peu mou du genou sur chacun de leurs titres, les français nous servent un album à la sonorité commune et sans véritable âme.

Malgré cela, « Un souffle sur la roche » s’écoute plutôt bien, nous offrant même aux détour de « Plonger » une composition digne d’intérêt à la structure sortant de l’ordinaire. Car chez Kaolin, tout est douceur et devient vite cotonneux à l’image de cette voix à la modulation monotone.

Au travers d’un son un peu démodé et très marqué 2000, Kaolin se perd dans une variété pop parfois poussive sur « Le décor » voire nouvelle scène et un peu sophistiqué sur « Sur tes lèvres ».

Harmoniquement au point, mélodiquement abouti, il manque à cet album une envie et une flamme qu’on ne trouve que sur quelques titres sortant de l’ordinaire. Kaolin semble prisonnier d’un son et d’une structure propre à la musique des années 2000, se contentant de composer au travers de ce son étriqué et usé, 10 titres sans grande aspérité.

Arnaud Le Tillau
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