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Date d'ajout : 10-04-13

Cloud Cult – « Love »

Chronique Cloud Cult - Quai Baco
Complètement inconnu au bataillon, Cloud Cult sort en cette fin d’hiver son 9ème album. Véritable découverte de mon côté, ce « Love » mêle avec emphase musique rock et musique classique sans tomber dans un mélos dégoulinant.

À l’écoute du premier titre de ce « Love » on pourrait rapidement croire que Cloud Cult est un groupe de folk orchestral. Que nenni, la bande de Craig Minowa est bien plus que cela. Effectivement sur ce premier titre « You’re the only Things in your Way » lumineux et doux, les américains mettent en place un son grandiloquent sans être écrasant, orchestral sans être pompeux. La partie classique excellemment bien maîtrisée à le bon goût de rester en retrait et laisse la partie plus pop s’exprimer. Un beau mélange que l’on se plait à espérer tout au long de l’album.

Au travers d’une introduction au violoncelle, Cloud Cult nous le laisse espérer mais c’est un tout autre style qui au fur et à mesure se fait jour. En effet « It’s your decision » est un grand mix dans lequel le groupe originaire de Minneapolis convoque aussi bien de la pop, du rock que du classique et de l’electro. Proche du son d’Arcade Fire, les différentes parties se suivent enchaînant les ruptures mais gardant une sorte d’homogénéité grâce à cette voix puissante et énergique. Reste un petit malaise à l’écoute de la fin du titre proche d’un lyrisme bon marché.

Cloud Cult "Love" - Quai BacoTirant certaines fois vers le gothique orchestral, Cloud Cult n’hésite pas à utiliser les voix à capella comme sur « Complicated Creation » ou « Meet me where we are going » installant un climat assez noir voir electro-médiéval sur « The Calling » véritable tube très BO de film.

Cependant plus les titres défilent et plus le côté rock du groupe se fait jour. C’est ainsi que « 1x1x1 » nous dévoile un groupe très à l’aise avec ce style et assez propre en surface. Réussissant un morceau dansant et énergique, les Cloud Cult montrent le bout de leurs guitares sur ce titre très offensif. Le gros son est de sortie et tant mieux pour nos oreille. Alternant les passage très rock guitares saturées et plus techniques et électro, la bande Minneapolis nous dévoile une facette très électro rock.

C’est d’ailleurs ce qui ressort le plus de cette fin d’album, Cloud Cult réalise un rock entraînant et sucré à mi chemin entre Mika et Franz Ferdinand. N’hésitant pas à saupoudrer le tout de morceaux beaucoup intimistes et instrumentaux à l’image de « All the Things we couldn’t See » ou « Love and the first law of thermodynamics » véritables bouffées d’oxygène égrenant une montée de plus en plus rock et nous tenant en haleine de bout en bout.

Album inclassable naviguant entre deux (voire de multiples) eaux, passant d’un folk épuré à une pop electro-gothique assez jubilatoire voire à un rock sucré et dansant, Cloud Cult s’épanouit dans une pop à la marge utilisant les canons du genre pour mieux les détourner. Peut-être un peu too much sur certaine parties les américains nous servent tout de même un album sortant du lot.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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