Babx – « Drones personnels »

Artiste à part dans la galaxie de la nouvelle scène française, Babx nous revient en ce debut d’année avec « Drones personnels », un album faisant la part belle à l’univers protéiforme du parisien.
Auteur pour plusieurs artistes en vu (Julien Doré, Camélia Jordana) , la musique de Babx est indéfinissable et paradoxalement reconnaissable entre toute. David Babin de son vrai nom fait parti de ces artistes capables de reprendre n’importe quel style en y imposant sa patte, son propre style. Mélodiste impressionnant , il trouve toujours la possibilité de vous embarquer dans son monde quelque soit l’arrangement. C’est ainsi que dès le premier titre, « Suzanne aux yeux noirs », sur un arrangement rock teinté d’électro il s’impose tranquillement à nous.
Capable de tubes imparables à l’image de « Je ne t’ai jamais aimé » où Babx, aidé d’une Camélia Jordana lumineuse, réussit au travers d’un arrangement pourtant très synthé vintage à ne pas sonner 80’s. On peut reprocher au parisien de se perdre parfois dans un son très électro sans grande envergure comme sur « 2012 » morceau structuré et répétitif à l’excès.
Pourtant, en véritable caméléon de la chanson française qu’il est, Babx est capable de composer de réels ovnis musicaux comme avec « J’attends les E.T. ». Entre chanson parlée et poème chanté, on est surpris par l’homogénéité qui se dégage d’un tel titre et de la puissance de sa mélodie.
Côté paroles, David Babin se régale via une structure très gainsbourienne et nous gratifie de titres plus travaillés les uns que les autres comme sur « Helsinki » où il réussit, sur un arrangement sobre et nu, à nous tenir en haleine. De la même façon, Babx nous dévoile sur « Despote paranoïa » un vrai talent de conteur au travers d’une avalanche de mots et accumulation d’expressions.
Car le garçon aime raconter des histoires et le fait avec une classe impressionnante. Proche d’Higelin dans sa façon d’aborder la musique et la structure d’un morceau tout en rupture, on le découvre grandiloquent et très Dionysos sur « Naomi aime » où dans une ambiance de cabaret un poil lascif, le parisien nous berce de ses mots et de ses mélodies douceureuses.
La fin de l’album fait la part belle à un Babx plus posé et flegmatique avec toujours cette classe dans la diction appuyant chaque mot comme pour les presser et en faire ressortir le maximum de sens.
Loin des clichés de la nouvelle scène française, Babx construit son univers tout doucement mais sûrement. Album au premier abord assez hétérogène, il devient à chaque écoute de plus en plus uniforme pour finalement ne former qu’un tout puissant, nuancé et surprenant. Au fil des écoutes « Drones personnels » devient vite indispensable.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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