Interviewé par Quai Baco lors de la tournée de « Carnivora », le combo post stoner grunge emmené par Julien Bernard revient dans l’actualité musicale en ce mois d’octobre avec « Bends ». Enregistré de façon spontanée et instinctive au domaine de Sédière durant le mois de septembre en seulement 10 jours, cet EP est vécu par le quatuor comme une fresque sonore régissant l’humeur du groupe entre les 100 dates de « Carnivora » et la conception d’un futur album.

Ambiances musicales paradoxales où s’étreignent dissonance et lourdeur. Tels sont les mots pour qualifier « My own private limbo », titre d’ouverture dont l’intensité à fleur de peau n’est pas sans évoquer le lien qui unit le groupe au 7ème art. On retrouve un univers similaire, néanmoins plus planant, sur les titres « Turn Away » et « Cry Blue ».

Cependant cet EP montre que le combo ne s’est pas éloigné de son côté stoner, blues. On retrouve ces teintes sur « Sparks » et le titre éponyme « Bends ». « Sparks » dispose d’un riff bluesy qui cohabite pleinement avec la voix harmonique de Julien Bernard avec, en plus de cela, un solo de guitare donnant ainsi encore davantage de matière à la chanson.

« Bends » garde cette couleur blues mais dispose d’un refrain dévastateur qui propulse l’auditeur en plein road trip. De plus, sa transition donne un côté très avant-gardiste à cette composition et un peu plus de relief à l’ensemble.

7 weeks continue sur sa lancé en livrant un EP de qualité à l’image de ses opus précédant. Ils seront sur la route cet automne pour une dizaine de dates. Comme quoi la centaine de dates qui ont suivi la sortie de « Carnivora » n’ont pas rassasié l’envie des quatre Limougeauds de défendre leur musique auprès du public.

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Sébastien Hochet