2ème album pour Widowspeak , « Almanac » signe le retour des New-Yorkais sur la scène americana. Techniquement au point la bande de Molly Hamilton nous fais voyager entre Americana teinté de grunge et pop rock à papa.

Dès les premiers titres de l’album ont sent de suite cette influence , la voix est traînante et les sonorités proches de la country.

Malheureusement dès « Perennials » on découvre que le style des américains reste excessivement commun. Les titres ne brillent pas par leur originalité ni par leurs mélodies qui assez floues nous laissent sur le bord de la route.

Il fut une époque ou ce style teinté de grunge fonctionnait quelque soit la mélodie ou la qualité de la chanson car elle symbolisait une rébellion par rapport à la société. Malheureusement cette époque est révolue et le grunge s’est fondu dans la masse.

Widowspeak reprend la recette fonctionnant à cette époque et continue dans la même lignée, le charme n’opère plus et l’on est rapidement lassé de ces titres semblants tous se ressembler, de ces musiques pop-rock très communes. Ainsi

« Dyed un the wool » ou « The dark age » se suivent , se ressemblent et manquent cruellement de fraîcheur.

Ce n’est qu’à partir d’« Almanac » que l’album semble enfin prendre son envol. Ainsi « Ballad of the golden hour », sorte de titre acoustique très bien ficelé, nous fait découvrir une nouvelle facette des New-Yorkais . Le côté country est beaucoup plus assumé, la mélodie accroche, le morceau monte en puissance au fur et à mesure sans avoir à sortir l’artillerie lourde que sont les guitares saturées entendues sur les premiers morceaux.

Cette parenthèse est malheureusement bien trop courte. En effet, à travers les titres suivants et ce jusqu’à la fin de l’album, Widowspeak nous abreuvent d’un son lassant et à mon sens sans grand intérêt.

À l’image de la pochette , cet « Almanac » semble, à deux ou trois exceptions près, bloqué dans un style vieillot qu’ils n’ont pas su rendre original ou même s’approprier. Espérons pour eux que les prochains albums seront à l’image de ces quelques chansons sortant du lot.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com