/// CHRONIQUES
Date d'ajout : 09-12-20

Napkey – « Nectar »

Après 2 albums salués par la critique, les français de Napkey nous reviennent dans un EP flamboyant d’une électro rétro excessivement enveloppante. Le duo nous entraine au travers d’une musique de qualité toujours aussi bien travaillée. Mélodistes nés, la musique présente sur ce « Nectar » n’en finit pas de nous enivrer de son parfum vintage. Maniant avec dextérité la variété pop dans un écrin feutré, les français impressionnent de leur maîtrise. 

Napkey - "Nectar" : La chronique

Porté par la voix hypnotisante de Benjamin Cholet puis par son entrelacement avec celle de Justine Rousseau, « Land » premier titre de cet EP, s’inscrit dans une approche à l’électro puissance et galvanisante. Travaillant une sonorité proche de la cold wave, les français nous enivrent de leur mélodies brillantes qui n’en finissent pas de nous transporter dans un univers au feutré électrisant. Créant leur propre univers via une mélange de voix qui fonctionne à merveille, le duo Napkey se plait à puiser dans des sons ronds et enveloppant pour mieux sculpter une composition éclatante de vitalité. On se laisse prendre eu jeu de ce premier titre qui casse clairement la train train de l’électro française grâce à une approche très populaire dans un écrin exquis. 

Il y a dans la musique du duo une sorte de brillant homogène qui n’en finit pas de nous éblouir « Sicilian Automata ». Dans une musique qui nous entraine dans les confins d’une électro à la transformation incessante, Napkey prouve sa maturité et sa capacité à se renouveler sans cesse dans un concert de bonnes ondes. Mettant en avant une mélodie qui ne cesse de nous émerveiller, ils sont capables de travailler une musique digne de François de Roubaix tout en gardant une modernité à l’extravagance bienveillante. On se laisse prendre au jeu grâce à cette capacité qu’ils ont de multiplier les bonnes idées et de nous enivrer de sonorités sucrées sans être une seule fois mièvre.

Mélangeant avec bienveillance sur « Blizzard » musique chorale et électro au groove pertinent, le duo impressionne de sa capacité à nous emporter dans une musique croisant ici la culture occidentale avec celle asiatique tout en gardant leur propre personnalité. Le résultat est éruptif et sidérant de pertinence. On se laisse prendre au jeu de cette musique mélangeant les cultures pour un rendu penchant vers une électro brillante qui n’a de cesse de nous hypnotiser. 

Avec un naturel impressionnant, le duo traverse cet EP avec une facilité déconcertante. Toujours très inventifs, Napkey joue pleinement la carte du renouvellement continuel qui nous impressionne à chaque accord. Dans un mélange de ritournelles et d’électro, jouant sur une approche aux canons limpides et aux changements de tons très varié, ils construisent une sorte de citadelle puissante et entrainante qui nous rappelle l’insistance des musiques de jeu vidéo. Travaillant avec sérieux une mélodie proche de la comptine, ils dessinent une fois de plus sur des titres comme « These Blue Eyes » ou « Where do we go » aux envolées capiteuses. 

Excessivement bien ciselé, chaque titre porte en lui une sorte de groove qui ne nous laisse pas de marbre. Dégainant les synthétiseurs avec une rapidité folle, le Napkey n’a pas son pareil pour nous faire aimer des sonorités élitistes et sous cellophanes. Grace à leur approche mélodique tout le travail qu’ils proposent au travers de cette forêt de synthétiseur est mis en lumière avec une approche simple et addictive. On est comme hypnotisé par ce mélange électro pop dans lequel la voix du duo ne cesse de s’immerger se superposant pour un rendu des plus capiteux. Excessivement pointilleuse, la musique du duo ne fait pas dans l’a peu près et multiplie les bonnes idées dans une suite de séquence toutes plus tubuesques les unes que les autres.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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