Sorti en fin d’année dernière, « The Sticks » est le 4eme album de Mother Mother. Les Canadiens semblent faire du surplace et se perdre dans un style et une musique fade et sans éclat.

À l’écoute de l’introduction de « Omen », première piste de l’album, on est agréablement surpris par ce piano léger mais pas niais et cette voix un peu cassée qui laisse place peu à peu à une voix d’enfant. Tout cela annonce de bonnes choses.

Malheureusement, dès « The Sticks », morceau éponyme de l’album, on découvre un son très lourd, bassu, excessivement Marylin Manson avec ce côté noir dégoulinant voire crade esthétique. Le manque de nuances et de subtilités à vite raison de notre écoute et l’on passe rapidement à un autre titre.

Suivent « Let´s fall in love » et « Business Man » où l’on s’aperçoit que Mother Mother ne change pas de braquet et continue dans ce son FM sans grande aspérité. Le côté crade est marketing et n’apporte aucune sensibilité ou originalité au titre. La rythmique très électro trash est usée jusqu’à la corde.

Très (trop) professionnels dans leur façon d’aborder la musique, ils manquent cruellement de spontanéité qui fait tout le charme de ce type de musique. Mother Mother semble faire son job mais n’y apporte aucune passion qui pourrait fendre l’armure et nous rendre le tout sympathique.

Pourtant Mother Mother se donne du mal avec certains titres acoustiques comme « Dread my heart », mais même sur ce terrain on sent le scénario se dérouler, la magie ne prend pas.

Il y un côté supermarché dans cet album avec sa multitude de titres plus marketés les uns que les autres mais tous très fades car communs et plaisants au plus grand nombre sans grande identité revendiquée.

Malgré un très bon morceau rock « Latter Days » et un titre sortant du lot « Little pistol », on reste très septique sur les capacités des canadiens.

Vous l’aurez compris, « The Sticks » reste un album fade, sans substance manquant clairement d’identité propre et d’originalité. Les Canadiens se fourvoient et se perdent dans un son résolument sans éclat et nous laissant quelques peu indifférent. Un album à oublier au plus vite.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com