Julien Clerc – « Symphonique »

Julien Clerc est de retour avec un album live. Vous me direz, il en a déjà sortie une bonne dizaine depuis le début de sa carrière, pourquoi préférer celui-ci plutôt qu’un autre?
Et bien tout simplement parce que pour la première fois, il s’est entouré d’un orchestre symphonique de quarante musiciens. Bonne idée lui en a pris.
Pas de grande nouveauté dans le répertoire interprété ce soir- là à l’Opéra National de Paris, mais une relecture de ses grands classiques. Les morceaux de Julien Clerc avaient déjà, pour certains, un lyrisme et une envergure taillés pour des versions orchestrales. On pense bien évidemment à la valse « La belle est arrivée », « Ballade pour un fou » ou « Le coeur volcan », des morceaux magiques où l’apport des musiciens classiques ne fait que renforcer de belle manière la puissance préexistante de ces titres.
Les titres plus récents comme « La jupe en laine » ou « Hotel des caravelles » issu de son dernier album « Fou, peut-être » sont aussi totalement réarrangés et la magie opère. Philippe Uminski (du groupe Circus) à décidément fait de l’excellent travail d’arrangements.L’orchestre est présent sans être trop lourd ou pesant, comme dans certains live avec orchestre, une idée très à la mode dans la variété française ces derniers temps.
Julien Clerc chante toujours avec autant d’aisance et sa voix ne semble pas avoir changé avec les années. Pour preuve « This melody » », titre de 1975, n’a pas pris une ride et le nouvel arrangement « rumba orchestrale » fonctionne à merveille, de même pour « Jivaro song », chanson de…1968! C’est d’ailleurs sur ces anciennes chansons des années 70, déjà très bien orchestrées à l’époque, que l’apport de l’orchestre est le plus intéressant.
Un petit bémol, certes les versions symphoniques renforcent le lyrisme présent sur les ballades comme « Utile », l’inusable « Ma préférence » ou « Femmes…je vous aime », mais l’émotion que véhiculent ces classiques n’a pas forcément besoin de vingt violons pour exister, et certains préféreront sans doute les relectures plus acoustiques que l’artiste a pu faire par le passé (bien sûr, on peut aimer les deux!).
Les versions du « Patineur » et de « Si on chantait » semblent un peu plus poussives qu’à l’habitude, mais on peut mettre ça sur le compte de la difficulté technique de retranscrire sur un CD l’ambiance d’un concert symphonique comme celui-ci. En effet, seuls les heureux spectateurs de ce concert peuvent réellement connaître l’atmosphère d’une telle soirée, et on ressent le plaisir évident qu’ils y ont pris, notamment sur « Double enfance ». S’enchainent ensuite les titres où Julien Clerc se lâche: « Elle voulait qu’on l’appelle Venise », « Let the sunshine » issu de « Hair », où les musiciens de l’orchestre se transforment en choristes, pour enfin terminer en apothéose sur « Ce n’est rien ».
Julien Clerc offre ici à ses fans un très beau live symphonique où il traverse tout son répertoire avec une jubilation évidente. Le pari n’était pas très risqué compte tenu du riche répertoire dont il dispose et de la qualité des musiciens qui l’accompagnent, mais il est toujours agréable de réentendre de tels classiques de la chanson française quand ils sont si bien interprétés.
Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com




































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