Derrière une simplicité apparente se cache un véritable poète à la complexité artistique rare et qui en fait sa beauté. Jean-Louis Murat a une nouvelle fois démontré son talent ce weekend à La Bouche d’Air de Nantes où l’auvergnat a donné deux concerts.

La mise en scène est simple : Jean-Louis Murat au chant / guitare et Stéphane Reynaud à la batterie. Plus qu’un musicien, c’est un véritable complice à ses côtés. Une relation qui rappelle l’étroit lien reliant Jacques Higelin et son compère Dominique Mahut. Un duo qui là aussi se complète à merveille pendant ces 1h30 de spectacle où JL Murat dévoile un à un ses poèmes mis en chanson sobrement ou plutôt méticuleusement.

En arrière plan, quelques écrans sont là pour mettre en images les rêves de l’auvergnat. Un nuage qui passe, un arbre, un poisson mort… « Des trucs à la con filmés avec un téléphone » selon JL Murat qui permettent de faire véhiculer une sensation émotionnelle étrange pendant toute la durée du spectacle.

Une manière à lui de nous kidnapper dans son univers étroit où l’on a presque l’impression d’y être sans avoir été convié. Et pourtant on savoure chacun de ses mots, chaque syllabe et les paysages défilent comme lorsque Jean-Louis Murat nous parle du Pont Mirabeau ou de cette carte postale enneigée extraite de son album « Toboggan ».

On pense parfois au regretté Bashung tant l’univers de Murat semble tiraillé… Mais le chanteur garde les pieds sur terre et demande de manière récurrente aux « riches nantais » de ne pas oublier qu’il sera disponible en fin de concert pour vendre et dédicacer son album…

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A.M.