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Date d'ajout : 11-07-14

Eels : un concert mémorable à la salle Pleyel

Programmés dans le cadre du très bon festival Days Off, c’est dans une salle Pleyel comble que Eels défendait hier soir son dernier album « The Cautionary Tales of Mark Oliver Everett ». Barbe proéminente et lunette apparente, dandy dans un costume rayé, Mark Oliver Everett nous a délivré une prestation dont lui seul à le secret oscillant entre soft-rock crooner et folk mélancolique.

Eels : un concert mémorable à la salle PleyelDémarrant par le titre instrumental « Where I’m At » ouvrant son magnifique dernier album, le californien pose de suite le décor. Mélancolie omniprésente sans être étouffante, The Eels enchaîne les titres dans cette salle taillée pour ce type d’artiste. Accompagné de 4 musiciens costard cravate, le Californien semble nous recevoir dans sa chambre d’enfant peuplée d’instruments tous plus atypiques les uns que les autres. Glockenspiel, melodica, xylophone et autre timbales viennent accompagner admirablement le piano brut et puissant du leader.

Excessivement folk sur « Parrallels » ou « My Time is Off », l’Américain défend son répertoire dans une salle conquise d’avance. Sans jeux de lumières époustouflants, il réussit à instaurer une ambiance chaleureuse et bon enfant n’hésitant pas illuminer les spectateurs. Mark Oliver Everett n’a pas besoin de ces artifices de lumière pour mettre en avant une musique simple et mélancolique.

Le public tout acquis à sa cause retrouve ses yeux d’enfant au travers de ces chansons mêlant souvenirs et enfance dans un tout profondément touchant. Frissons garantis sur « It’s a Motherfucker » joué au piano, Eels porte en lui une aura indescriptible, un côté magnétique. Pourtant loin de se prendre au sérieux, Mr.E enchaîne les bons mots à destination du public, n’hésitant pas à donner de sa personne en traversant Pleyel pour câliner au sens propre un public bouche bée.

Possédant une véritable connivence avec ses musiciens tout droit sortis d’un film des années 50, l’Américain monte progressivement le ton suite à un « Lockdown Hurricane » aux arrangements discrets et terriblement efficaces. C’est ainsi que la salle redécouvre avec plaisir « Grace Kelly Blues » ou un « I Like Birds » très rock année 50. Dans une ambiance piano bar, Mark Oliver Everett impose sa patte entre mélancolie et rock country.

Énergique ou introspectif, Eels nous a délivré un concert mémorable. Tel un crooner au costume impeccable, Everett promène sa barbe de hipster dans un univers où les histoires de désillusions sentimentales côtoient avec brio les souvenirs poignant d’une enfance heureuse. Le country rock du californien nous transperce de cette sincérité qui perle à chaque accord. Pleyel finit par se lever pour se balancer au gré de cette musique douce et simple. Frissonnant!

Lire la chronique de son album « The Cautionary Tales of Mark Oliver Everett »

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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