L’Americana n’a jamais aussi bien porté son nom qu’à travers Cory Chisel and The Wandering Sons. Avec leur nouvel opus « Old Believers », sorti le 08 octobre en France, les américains confirment leur maîtrise incontestée de cette musique.

Bien que l’album commence sur une intro un poil décevante ne durant heureusement qu’un peu plus d’une minute, dès le deuxième titre « I’ve Been Accused » on retrouve le son très classieux et propre rappelant les standards américains. Les claviers B3 très présents, mélés au rythme très classique de la guitare ou de la basse, nous rappellent un « I Know What You Did » de Medi.

Mais c’est surtout dans les ballades que le groupe prouve son incontestable supériorité en réalisant plusieurs titres aux rythmes lents.

Ainsi « Laura », qui, à l’instar du titre des Bat for Lashes (à croire que ce patronyme est propice aux ballades), nous scotche et nous rappelle  un titre d’un Mc Cartney éclairé notamment à travers ces mélodies coulantes sur un arrangement très travaillé. Pour une fois une vraie touche anglaise s’installe dans l’album. Une influence anglo-saxonne qui se fait également ressentir sur « Seventeen » aux faux airs de tube d’Elton John.

Puis arrivent les titres plus proches de la pop internationale, ainsi à travers « Please Tell Me » ou « Wood Drake » , qui bien que très Beatles dans leurs structures, ont un son très standard sans grande originalité.

Elevé avec les chanson de Johnny Cash par un père Pasteur et une mère pianiste, Cory Chisel retranscrit à merveille cette amérique profonde mélangeant bon nombre d’influences (Mexicaine, Irlandaises, Cajun).

C’est donc sans surprise que l’on retrouve des références à Calexico ou Dire Straits via un « Never Meant To Love You » bien senti. De la même façon, bien qu’originaires du Wisconsin, c’est bien le son de Tuscon qui apparait sur les titres « Time won’t change » ou « Over Jordan », chanson country à l’excès qui rappelle les perles de la BO O’Brother. Banjo, harmonica, guitares slides, clappements de mains, tout y est!

Certes cet opus ne révolutionne pas le style. Contrairement à beaucoup de ces comtemporains Cory Chisel et son groupe apporte de l’eau au moulin americana sans avoir la prétention d’en changer les règles. Proche d’un Jack White dans l’attitude, The Wandering Sons signent un album plaisant contenant de nombreuses perles.

Arnaud Le Tillau
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