Christophe Maé est de retour avec son troisième album intitulé « Je veux du bonheur ». Et pour trouver son bonheur, l’ancien chanteur du Roi Soleil est allé puiser son inspiration à la Nouvelle-Orléans.

La Nouvelle-Orléans, berceau du jazz et du blues, ville qui a vu grandir des mythes comme Louis Armstrong, Harry Connick Jr ou encore Fats Domino… Mais surtout : l’influence principale de Christophe Maé pour son nouvel album : « Je veux du bonheur »! Ne nous enflammons pas trop vite tout de même, le chanteur de charme n’a pas totalement bouleversé son style musical bien au contraire…

Ces 11 titres restent gorgés d’une forte ration de variété qui va sans doute insupporter les plus mélomanes d’entre vous. Mais si vous n’êtes pas allergique ou n’avez pas encore fait d’overdose de la voix de Christophe Maé, cela vaut peut-être le coup, je dis bien peut-être, de vous pencher sur ce nouvel opus…

Car même si le bougre sait y faire en matière de « soupe musicale », il a tout de même ajouté quelques bons ingrédients dans ce nouvel opus qui se veut sans doute un peu moins commercial que ces deux prédécesseurs. La présence de cuivres sur certains titres comme par exemple « Tombé sous le charme », censée évoquer l’influence « from New Orleans », est une bonne nouvelle en soit !

Même si on est bien loin du jazz/blues d’outre Atlantique, le petit break harmonica/cuivres nous fait taper du pied et on y retrouve une ambiance festive qui nous rappelle certains bons titres de l’album du nouveau groupe de Calogero, Circus. Un bon point pour Christophe Maé qui, une fois n’est pas coutume, nous prouve qu’il sait s’entourer d’excellents musiciens et cela sera certainement mis en exergue lors de ces prochaines prestations live.

A l’écoute du titre « Je veux du bonheur », on a l’impression que Christophe Maé essaye tant bien que mal d’imiter Riké et ses camarades de Sinsemilia… Sans doute ses racines roots qui reprennent le dessus mais malgré une musique composée aux côtés de Maxim Nucci de Yodelice et un texte signé Serge Lama, la mayonnaise a du mal à prendre.

Parfois, le chanteur se la joue un peu plus rock comme sur « Ma Jolie » où avec une voix un plus grave qu’à l’accoutumée sur les couplets, on croirait entendre un titre inédit de Gérald De Palmas. On retrouve bien évidemment les désormais « ballades préfabriquées pour le live » comme « L’olivier », « Ne t’en fais pas » ou « A l’abri » qui aborde le délicat thème de l’ouragan Katrina…

Malgré quelques éclaircies notamment dues à la présence de cuivres et de certaines ruptures plutôt intéressantes, Christophe Maé retombe assez rapidement dans ce qu’il sait faire de mieux : une musique trop prévisible et sans réelle prise de risque. C’est assez légitime, le chanteur a tout de même une énorme base de fans à satisfaire… Difficile de bouleverser du jour au lendemain son univers musical. Qui sait, à ce rythme là, dans une dizaine d’albums on aura peut-être de la bonne variété !

Jean-Christophe Pignol