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Date d'ajout : 26-11-12

Cali – « Vernet les Bains »

Chronique Cali - Quai Baco
Cali est de retour avec « Vernet les bains », son 5ème album studio, et le moins que l’on puisse dire c’est que les albums se suivent et ne se ressemblent pas.

Ici, pas de chansons à 200 kms/heure pour protéger une noble cause ou pour dénoncer les injustices. « Vernet les bains » est placé sous le signe de la simplicité et de la nostalgie.

Une chose est sûre, ce n’est pas avec cet album que Cali va pouvoir de nouveau hurler et traversant la scène en courant, tel un Mick Jagger de Perpignan. Ce « Vernet les bains » du nom du village du sud-ouest où Cali à grandi, est un retour aux choses simples. On y parle du temps qui passe avec « Est ce que tu te souviens de ton premier baiser« , de l’enfance dans « La grotte des amoureux« , bref un album teinté de nostalgie.

Cali "Vernet les Bains" - Quai BacoLe thème de l’amour désabusé (récurrent chez Cali) est toujours là, comme dans « Tu me manques tellement« . Le tout est enrobé d’arrangements épurés avec guitares acoustiques, piano, violons, jolis arrangements d’orgues comme sur « Je rêve de voir l’été« . On retrouve bien évidemment plusieurs ballades, comme « Amour m’a tuer« , et son débit vocal façon Miossec, ou « Mon ami« , émouvante ballade à la guitare.

« L’amour est éternel« , le premier single de l’album, est un peu plus entraînante: c’est en quelque sorte la mélodie de « I will survive » sauce sud-ouest, et ça fonctionne plutôt bien!

Certains se lasseront peut-être au fur et à mesure qu’on avance dans cet album, de cette ambiance « c’était le bon temps autrefois » ou « c’était mieux quand j’étais petit », d’autant plus que Cali ne fait pas dans la demi-mesure et que la nostalgie englobe l’album dans son intégralité.

Le perpignanais en est d’ailleurs conscient car sur « Happy end« , chanson collégiale avec ses amis Miossec, Bénabar, Dominique A, Mathias Malzieu notamment, il ironise sur ses chansons trop tristes…

Même « Venez me chercher » et son violon cajun et son rythme plus enlevé n’échappe pas à cette règle.

De plus, les textes sont certes excellents, mais il manque parfois un brin d’humour ou de second degré qui rendrait le tout encore plus percutant, à la manière d’un Alain Souchon par exemple, qui jongle avec aisance dans la nostalgie teinté d’humour.

Cali n’est peut-être pas non plus un grand poète du sud-ouest façon Cabrel, ou un jongleur de mot tel Maxime Leforestier. Il écrit des textes « à la Cali », tout simplement, c’est-à-dire avec son coeur, quitte à verser parfois dans une douce naïveté touchante. Et c’est cela la grande force de ce cher Bruno: son album n’est pas parfait, musiques parfois soporifiques et textes un peu premier degré, mais il est fait avec ses tripes et ça se sent. Et rien que pour ça cet album mérite le détour.

Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com

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