À la suite de sa participation victorieuse à l’émission Danse avec les stars, Alizée nous propose un 6ème album décevant. Rempli de chansons d’amour pour adolescentes et accompagné d’une musique que Magic System n’aurait pas renié, « Blonde » apparaît stéréotypé et usant de platitude.

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Premier degré affligeant et rimes subtiles sur le thème de la coiffure (« J’annonce la couleur même si ça vous défrise »), le premier titre éponyme ouvre le bal en fanfare. Musique tapageuse et à la limite du mauvais goût, Alizée revient malheureusement à ses premiers amours qui l’ont vu participer il y a quelques années à Graines de star.

Cette enfant de la télé, semble donc profiter de son dernier succès télévisuel pour relancer une carrière en dents de scie. Celle qui aurait pu donner un tout autre sens à sa carrière après la parution de son précédent album « 5 », apparaît ici enfermée dans un rôle de lolita vieillissante. À l’image de ces femmes usant de la chirurgie esthétique pour paraître jeunes, Alizée perd peu à peu sa personnalité au fur et à mesure que s’égrènent les titres tous plus affligeants de cet album creux.

Multipliant les jeux de mot risibles sur « L’amour renfort » ou « Charles est Stone », Alizée s’enfonce progressivement dans une soupe à destination de sa fanbase des premiers temps. On a du mal à faire le lien entre cette femme, mère depuis quelques années, et cette image d’adolescente niaise qu’elle nous renvoie au travers de titres comme « K-O » ou « Seulement pour te plaire ».

Proche du générique de Sitcom à l’eau de rose sur le très long « Mon planeur », Alizée semble une fois de plus chercher sa voix, son univers, en nous proposant une musique stéréotypée à destination d’un public qui l’a depuis en partie déserté. Malheureusement, la démarche de la bientôt trentenaire sonne faux et apparaît des plus pathétiques.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com