Les Hay Babies – « Mon Homesick Heart »
Originaires de la province du Nouveau-Brunswick, les Hay Babies sont un trio de 3 jeunes femmes naviguant entre folk et country. Heureuses gagnantes des Francouvertes 2013, elle nous reviennent en ce début de printemps avec un premier album faisant suite à leur EP « Folio » paru l’année dernière. Intégrées à l’équipe de Simone Records (Forêt, David Marin,….), les jeunes femmes nous délivrent un album entre électrique et acoustique dans lequel elles semblent pleinement s’épanouir.
C’est un banjo et 3 voix en harmonies qui ouvrent cet opus rappelant que le trio est avant tout une histoire de musique acoustique. En effet, c’est autour du banjo de Julie Aubé, du ukulélé de Katrine Noël et de la guitare de Vivianne Roy que la musique des Hay Babies se compose. Pourtant cette fois-ci le trio a souhaité apporter une dose d’électrique à ses compositions.
Bien leur en a pris. S’appropriant avec brio un style pop rock connu pour son côté incontournable et lisse, elles transposent leur univers en y associant leur particularité. On pense de suite à Yodelice sur « Bonnie and Clyde », premier titre de cet album. Bringuebalant, mélangeant musique au swing indéniable et pop rock granuleuse, les jeunes québécoises apportent un vent de fraîcheur à un style galvaudé.
Le passage de l’acoustique à l’électrique est loin d’être aisé et nombre de groupe s’y cassent les dents. Le trio réussit pourtant la gageure de ne pas perdre son âme au passage et ne pas nous proposer un énième album au son pop rock lissé. Au contraire, les Hay Babies y trouvent une force insoupçonnée en proposant nombre de morceaux à l’inventivité indéniable.
Ne délaissant pas complètement l’acoustique au travers de « Trop frette », « N’importe quel gars » et du très sautillant « Neguac and Back », les jeunes femmes portent leur poésie dans un tout simple et attachant rappelant beaucoup les Sœurs Boulay. Transparaissant en filigrane dès le début de l’album sur « J’ai vendu mon char », le folk country des débuts prend progressivement le pas sur la pop pour atteindre son climax sur le très beau « Des fois je me demande ».
Doux sans être mielleux, « Mon Homesick Heart » nous emporte doucement dans l’univers très attachant du trio québécois. Au travers d’arrangements plein d’inventivité mêlant avec intelligence acoustique et électrique, les trois jeunes femmes parviennent, sans brusquer, à nous faire chavirer. Mélodies lumineuses et arrangements simples sans être dépouillés, les Hay Babies apportent avec elles ce soupçon de fraîcheur qui manque à nombre de production actuelles.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com





































BIRRD – « Take Off » : Notre Avis
Andrea Laszlo De Simone – « Una Lunghissima Ombra »
Bruit ≤ – « The Age of Ephemerality »: Notre Avis
Feu! Chatterton – « Labyrinthe » : Notre Avis
The Hives – « The Hives Forever Forever The Hives » : Notre Avis
Ela Minus – « DIA » : Notre Avis
Déportivo – « Reptile » : Notre Avis
Romain Muller – Azur : Notre Avis
Ultra Vomit – « Ultra Vomit et le Pouvoir de la Puissance » : Notre Avis



/// COMMENTAIRES