Rose Windows – « The Sun Dogs »
Fondé fin 2010, Rose Windows est avant tout une approche artistique. Créé par et pour des passionnés de sonorités typiques de l’américana et de tout ce qui touche de près ou de loin à la musique américaine, « The Sun Dogs » nous dévoile 9 titres à la forte odeur country enrobée de pop rock américaine.
C’est sur une introduction pompeuse et kitsch que s’ouvre cet opus. En effet « The sun dogs 1 : Spirit module » pose, à grand renfort de basse et autres trouvailles orchestrales, une ambiance mystérieuse et embrumée. Dans un lyrisme un peu fiévreux, Rose Windows semble vouloir jouer jusqu’au bout ce sentiment de BO de film.
On se dit pourquoi pas? Mais dès le deuxième titre on a cette impression d’une perte de contrôle. Baigné d’orgue très 70’s, les américains nous servent un « Native Dreams » musicalement très riche voire rococo aux allures d’hard rock sur le retour. Rythme lent et lourd, guitares saturées propres et voix perchées et pleines d’écho, Rose Windows semble être bloqué dans le début des années 80, époque où la technicité des morceaux prévalait sur la mélodie et l’ambiance.
Malheureusement pour Rose Windows, le concept d’album puriste a ses limites et jugé au travers de notre époque il devient vite has-been. La mélodie prévaut sur la technicité et les américains sont en marge complète de cette évolution nous ressassant des titres toujours plus dans le cliché américain notamment au travers de « Heavenly Day » ou « Seasons of Serpents » country à mort.
Pourtant on ressent une véritable envie chez ces natifs de Seattle. Preuve en est avec « Walking with a Woman » à la montée douce et plutôt bien construite mais dont le climax déçoit par sa banalité.
Beaucoup plus dans une approche de copie que de composition, les 7 membres du groupe reproduisent à merveille un son maintenant entré dans les mœurs mais sans volontairement y insuffler leur patte. C’est ainsi que l’on ressent l’énorme référence à cette période post Flowers Power sur des titres comme « Wartime lover » ou « Indian Summer » qui, même dans leurs dénominations, sentent le réchauffé.
Au travers de ces 9 titres dont certains longs et ennuyeux, on est sur d’une chose, Rose Windows réussit pleinement à respecter son concept et à nous fournir un album semblant issu d’un inédit des années 70-80. Malheureusement le concept a ses limites. Ne réussissant qu’à reproduire l’ambiance et la sonorité de ces années sans parvenir à y poser leur propre style, on est vite lassé par ce rendu finalement peu convaincant. Les puristes apprécieront, quand aux autres ils passeront leur tour.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com





































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