Owen – « L’Ami du Peuple »

Et de 7 pour Owen, « L’ami du peuple » sonne le retour du natif de Chicago. Dans un style n’appartenant qu’à lui, l’américain nous délivre un album folk fantaisiste à la cohérence fragile.
A l’écoute du premier titre « I got High » de « L’ami du peuple », folk dépouillée et simple de structure dont le seul ajout est un son inversé très discret apportant une touche électro bienvenue, on pourrait croire que le natif de Chicago se fond quelque peu dans le paysage folk actuel qui multiplie ce genre d’expérience.
Que nenni! Dès « Blues to back » on découvre Owen sous son vrai jour. Le titre semble se perdre dans une structure extrêmement complexe et fruit d’une liste d’influences toutes plus hétéroclites les unes que les autres. Si l’on ajoute à cela une mélodie fade et sans réelle accroche on obtient un morceau au malheureux goût de réchauffé.
Et l’on continue à être dérouté par cet artiste proposant des titres semblant n’avoir ni queue ni tête, ainsi se suivent et se ressemblent « Love is not enough » ou « Coffin Companions ». Il y a toujours une structure très complexe dans chaque morceau de Owen semblant rendre compte de la complexité du personnage.
Car l’américain fait partie de ces artistes indéfinissables et imprévisibles, libre comme l’air, il fait ce qu’il veut toujours avec un talent certain et une rigueur sans nulle autre pareil pour nous proposer sa vision, son humeur musicale du moment. Mais là où le bas blesse c’est que la musique du natif de Chicago n’est pas toujours très abordable. Ainsi l’incompréhension nous gagne sur « The burial » synthétique à souhait ou « Bad Blood » titre semblant ne jamais choisir entre 2 tempos et 2 ambiances diamétralement opposées.
Il y a chez Owen cette impression qui s’approche du ressenti que l’on peut éprouver devant l’art contemporain. Une certaine incompréhension parfois mais un respect de l’œuvre.
Multipliant les fantaisies, on retiendra de ce nouvel album d’Owen les quelques titres abordables et plutôt bien amenés « Who cares ? » mais on regrettera cette propension à tout complexifier dans une esthétique musicale qui la plupart du temps nous échappe. Restent une technique impressionnante et une véritable sincérité.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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