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Date d'ajout : 16-05-13

Mikal Cronin – « MCII »

Chronique Mikal Cronin
Mikal Cronin ne fait pas du rock psychédélique inspiré des 70‘s et ne fait pas non plus de l’electro-rock avec des synthés des années 80. Rien que ça c’est un bon point par les temps qui courent. Son truc à lui, c’est la distorsion et les bonnes mélodies pop. MCII, son deuxième album solo, c’est juste ça, et c’est super.

« Weight » ouvre le bal et fait très fort. C’est tout de suite imparable et juste impossible de ne pas écouter jusqu’au bout. Pourtant rien de révolutionnaire, la recette est simple et connue de tous. Basse/batterie/guitare, harmonies vocales et une sacré bonne mélodie, Mikal Cronin a bien pigé le truc et quand c’est bien fait, ça marche à tout les coups. Et il enfonce le clou sur les titres suivants « Shout it out » et « Am I wrong », même stratégie et même conséquence : c’est bien fait, accrocheur et efficace. Que demander de plus?

Bien sûr Mikal Cronin n’invente rien. Il nous sert du garage-pop vieux comme le monde, ou plutôt comme un bon vieux Nirvana dans années 90’s. Ce n’est pas « See it my way » qui fera dire le contraire. On enclenche la pédale disto sur le refrain et c’est parti, à ceci prêt que les mélodies sont toujours excellentes et finement travaillées sous leurs dehors simplistes.

Mikal Cronin - Quai BacoPeu de moment de répit sur MCII, mais l’émouvant « Peace of mind » calme le jeu. Une fraîcheur folk agréable où l’américain se permet un très bon solo de violon. Etonnamment c’est quand il se retrouve seul avec sa guitare sur « Don’t let me go » que Cronin est un peu moins convaincant, mais le calme ne dure qu’un temps et « Change » ressort les saturations pour un titre à 200 kms/heure. Le pont semi-psychédélique finement enrobé de cordes fait immanquablement taper du pied et la sauce monte dans la grande tradition pop rock, pour mieux repartir sur un bon riff saturé sur trois accords. Concis et bourré d’énergie positive sans jamais tomber dans un rock basique, ce MCII comporte son lot d’arrangements, qui sans être innovants, sont souvent très bien ficelés, mêlant grosses distorsions et guitares acoustiques, fines harmonies vocales et cordes tout en sobriété.

« Piano Mantra » clôture en beauté l’album. Avec quelques accords plaqués au piano, Mikal Cronin se fait plus touchant pour lâcher une dernière salve électrique dans la dernière minute.Et après celle-ci, on a qu’une envie, c’est reprendre l’album au début. Avec MCII, il réussi l’album garage-pop sympa, pas prise de tête, et qu’on a envie de faire découvrir. Mikal Cronin réussi le tour de force de nous faire croire que tout est facile, et on se laisse prendre au piège avec grand plaisir.

Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com


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