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Date d'ajout : 04-02-13

Boy & The Echo Choir – « It All Shines »

Chronique Boy And The Echo Choir - Quai Baco
Une pochette a l’artwork ciselé , c’est le premier contact que l’on a avec ce nouvel album de Boy And The Echo Choir et qui résume assez bien ce 4ème album de ce groupe originaires de Nantes. A l’instar de son homonyme au long court , la musique fine et nuancée de la bande de Caroline Gabard nous fait voyager dans un rêve lumineux et aérien.

C’est tout d’abord un sentiment de plénitude qui nous envahit à l’écoute de ce nouvel album des Nantais. Dès l’introduction et ses 41 secondes d’orchestre tout en finesse, on ressent une certaine solennité, un message est passé : « vous entrez dans notre univers« . Puis le titre éponyme de l’album confirme cette bonne surprise. Les sons sont ronds, la voix cristalline, l’utilisation des cordes et de l’electro très intéressante. La voix hypnotique nous relaxe et on est ravi de ce côté expérimental qui au fur et à mesure se fait jour tout en nuance.

Les morceaux de Boy & The Echo Choir semblent tout droit sortis d’une BO de film, au vu du sound design qui accompagne chaque composition. Avec « Impossible Heart » en guise de générique, nuancé et doux, ce titre réussi à intégrer un clavier très connoté 80’s sans pour autant contaminer le reste de l’arrangement. Rappelant parfois Sébastien Schuller ou Syd Matters, on se laisse porter par ces mélodies et cette voix aérienne.

Boy And The Echo Choir - Quai BacoPassés ces 3 premiers morceaux, les compositions suivantes semblent de plus en plus envahies par le sound design et l’experimentation au détriment de la mélodie et de l’accompagnement. On est d’abord un peu étonné sur « The Sound » ou « Endless Walk » qui, bien qu’extrêmement travaillés, nous paraissent un peu froids et complexes à l’excès, puis réellement plus déçus qu’agacés sur « Why can’t we ». En effet, le son est très bon, les arrangements très recherchés mais on ressent une réelle frustration sur la longueur du morceau. De très bonnes idées parsèment ces titres mais le temps imparti pour les développer n’est clairement pas assez long et l’on se retrouve avec des titres tels « Take Oh Take » ou « Last » qui enchaînent les ambiances sans se poser. On a cette impression étrange ne pas être aller au bout du morceau.

Et pourtant Boy And The Echo Choir possède un potentiel impressionnant. Des qu’arrivent des titres un plus long et donc naturellement plus posés et développés on ressent ce talent sous-jacent . « The Organs », « Fire » et surtout « Warm » nous permettent enfin d’apprécier à sa juste valeur le potentiel des nantais. Cinématographique, hypnotique, bercé de mélodies nuancées et fines, ces 3 derniers morceaux utilisent le sound design à pas feutré permettant l’imprégnation d’ambiances au sein de cette musique proche d’une BO.

La bande de Caroline Gabard se joue des conventions et sculpte sa propre matière grâce à un travail d’orfèvre. Parfois poussée à l’extrême, cette expérimentation peut vite devenir lassante surtout lorsque le format des titres n’est pas approprié. Il n’en reste pas moins un album très agréable à écouter dans lequel on aime se perdre.

Rendez-vous sur le site du groupe pour vous procurer l’album!

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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